Transparency Maroc tire sur le ministère et les fédérations

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Kiosque360. Transparency Maroc a détaillé les anomalies de gestion et le non-respect de la loi dans le sport marocain. Compte rendu.

Le 29/11/2016 à 22h17

C’est lors d’une conférence de presse tenue lundi dernier que Transparency Maroc a tiré à boulets rouges sur le ministère de la Jeunesse et des sports ainsi que sur les fédérations sportives. Sur les pages du quotidien Assabah, de ce mercredi 30 novembre, on apprend que Transparency Maroc a détecté des anomalies au niveau de la gestion en plus du non-respect de la loi dans plusieurs cas.

Et s’il y a bien une chose qu’on pourrait reprocher aux fédérations notamment, c’est qu’elles ne publient que très rarement les rapports financier et moral des Assemblées générales. D’ailleurs, c’est un point que Transparency Maroc a relevé en invoquant l’article 27 de la Constitution qui accorde le droit à l’information au citoyen. Il y a aussi l’article 23 de la loi relative à l’éducation physique qui impose aux différentes fédérations de publier lesdits rapports sur leur site Internet.

Seulement, selon Moncef Lyazghi, chercheur en politiques sportives, seules 28 fédérations sur les 45 qui existantes ont un site Internet. Toujours selon le chercheur, qui a exposé des statistiques alarmantes, 17 fédérations n’ont jamais publié la liste des membres alors qu’elles ne sont que 3 à prendre la peine de publier les rapports financier et moral. Pis encore, seules 23 fédérations publient leurs coordonnées.

Les problèmes ne s’arrêtent pas là, l’épidémie touche aussi les clubs. Dans le cas du football, les 16 clubs formant la Botola D1 ne publient pas les rapports des assemblées générales. Même les adhérents n’ont aucune idée sur la situation financière de leur club.

Transparency Maroc s’est directement adressé au ministère de la Jeunesse et des sports qui ne veille pas au respect de la loi et n’impose pas aux fédérations la publication des leurs statistiques, entre autres. Le département du sport n’a, par ailleurs, pas réussi à trouver le foncier pour le programme méditerranéen «Meda Sport». Le Comité national olympique marocain (CNOM) a eu sa part de reproches, lui qui n’a pas tenu son assemblée générale depuis 2005.

Par Ismail El Fassi
Le 29/11/2016 à 22h17