Vidéo. Analyse. Maroc-Pays-Bas: quel gâchis!

Après deux belles sorties au mois de mars face à la Tunisie et le Burkina Faso, la 3e rencontre amicale avant les éliminatoires de la coupe d’Afrique et la coupe du monde a été assez décevante. Au delà du score serré (1-2), c’est l’intérêt d’un « match amical » ou de gala, compte tenu du prestige de l’adversaire, qu’on n’a pas pu cerner.

Les supporters sur les réseaux sociaux, ainsi que certains spécialistes n’ont pas vu l’intérêt de jouer un match hors date FIFA (à 17h30 en plein Ramadan), en « oubliant » de tester des nouveaux joueurs capables d’apporter un plus. En revanche, Hervé Renard a choisi d’aligner des joueurs qu’on connaît, et qui n’ont plus rien à prouver. Nabil Dirar, l’habituel latéral droit a été titularisé dans le couloir gauche.

Dirar était perdu en évoluant dans un nouveau poste pour lui. Latéral gauche pour un droitier, qui a une formation de meneur de jeu, il faut dire que c’est un peu tiré par les cheveux, à croire qu’une nation comme le Maroc ne dispose d’aucun arrière gauche de formation.

Fayçal Fajr, Bouhaddouz, Boufal ont composé le trio d’attaque, sans pour autant être très dangereux. En première mi-temps, sans l’appui du public qui effectuait ses dernières heures de jeûne, c’était très difficile de suivre le rythme des Néerlandais, bien que les Lions de l’Atlas aient pu chiper la possession de balle à leur adversaire.

Une possession loin d’être efficace, puisqu’à la reprise, après une action dangereuse de Sofiane Boufal (en solo), Da Costa a oublié Janssen, et ce dernier ne s’est pas fait prier pour doubler la mise pour les siens. Seuls entre nos deux défenseurs centraux, il a eu le temps de faire un amorti et pousser le ballon au fond, sans être gêné. Sur l’action, le déplacement du défenseur de l’Olympiakos laisse à désirer.

Cette nonchalance a été ressentie chez plusieurs joueurs. La fin de saison, ajoutée au jeûne, on ne peut pas non plus être très sévère en leur reprochant une petite déconcentration. Toujours est-il qu’on aurait aimé voir Yassin Ayoub le milieu de terrain d’Utrecht, ou revoir Sofyan Amrabat après sa belle performance face à la Tunisie.

Mis à part la paire du milieu Boussoufa/El Ahmadi, la seule satisfaction du match était l’entrée très réussie de Walid Azarou. Le joueur du DHJ a montré qu’il méritait bien sa place en sélection grâce à ses déplacements, et sa motivation. Il n’hésitait pas à aller au contact et au pressing. En moins de 30 minutes, il s’est procuré deux ou trois occasions, de la tête surtout, car Dirar avait retrouvé le couloir droit en sollicitant son attaquant avec des centres précis.

Pour conclure, on dira que les bases de l’équipe nationale sont connues, la colonne vertébrale composée de Boussoufa, Ahmadi, Saïss, Dirar et Munir a livré une copie propre, mais  les supporters des Lions… sont restés sur leur faim, contrairement aux deux récentes sorties.