Vidéo. Hamdallah, Belhanda, Harit, Vahid flingue à tout-va

VidéoVahid Halilhodzic s'est exprimé ce matin au cours d'une conférence de presse animée à seulement quelques jours de sa première sortie officielle avec les Lions face à la Mauritanie. Hamdallah, Belhanda et Harit étaient au coeur des interrogations. Chacun en a pris pour son grade.

Le 13/11/2019 à 14h00

Vahid Halilhodzic, le sélectionneur national, était en conférence de presse, ce mercredi matin en prévision du match de vendredi contre la Mauritanie (1ère journée des éliminatoires de la CAN Cameroun 2021).

Après avoir fait la connaissance d’environ 30 joueurs marocains lors de ses deux premiers rassemblements, Coach Vahid effectuera sa première sortie officielle avec les Lions de l’Atlas. "C’est le vrai départ avec l’équipe du Maroc. J’ai fait beaucoup d’expérimentations et les résultats n’étaient pas satisfaisants. Cette période m’a permis de découvrir plusieurs joueurs. À chaque match, j’ai vu une progression. Même si on a perdu contre le Gabon, j’étais satisfait de voir autant d’occasions de buts créées", a déclaré le Bosnien.

Halilhodzic a remarqué un désintérêt pour les Lions chez les Marocains et souhaite redonner un élan à la sélection: "j’appelle nos supporters à venir nombreux vendredi. En ce moment, il y a un désamour pour l’équipe nationale. Ils ne sont pas satisfaits de nos résultats".

Il a ensuite évoqué la Mauritanie, un adversaire coriace à ne pas prendre à la légère. "La Mauritanie a pas mal de qualités: engagement physique, rigueur défensive…On doit faire un bon match pour espérer gagner et respecter cette équipe. À la CAN il on même failli vaincre la Tunisie (0-0 dans le groupe E, ndlr)", souligne Vahid Halilhodzic.

Il s’est également montré particulièrement critique envers Amine Harit, grand absent de ce rassemblement: "Amine Harit n’a pas encore montré grand-chose en équipe nationale. S’il n’est pas bon, il ne sera pas là. Il faut être performant. Il a eu une occasion et il a joué. Je ne suis pas satisfait de son rendement technique et son engagement. Il n'a encore rien montré depuis qu'il est là. Et quand il ne joue pas, il fait tout pour rentrer dans son club. Il ne faut pas faire preuve d'égoïsme, il faut toujours respecter l'équipe nationale. Je regarde tous ses matchs avec Schalke, mais il faut se montrer aussi en équipe nationale. Il m'a appelé après minuit pour que je m'explique (après sa non-convocation, ndlr) parce qu’il n'arrivait pas à dormir", a expliqué le sélectionneur.

Vahid Halilhodzic a aussi évoqué Abderrazzak Hamdallah, qui vient d'annoncer sa retraite internationale: "l’équipe nationale a besoin de sérénité. Quand j’ai vu tout ce qui s’est passé le mois dernier, je ne l’ai pas retenu dans la liste. Je n’ai rien contre Hamdallah, mais j’ai entendu beaucoup de choses. L’équipe nationale est au-dessus de tout le monde. Et il ne faut pas faire preuve d’égoïsme. C’est peut-être dommage vu ses qualités, mais son comportement est peut-être inacceptable. Vous ne connaissez pas toute l’histoire, mais j’ai parlé avec plusieurs joueurs. Il se passe toujours des choses avec lui. Pour sa décision, je ne vais pas faire de commentaire."

"J’ai changé de capitaine à chaque match et ce sera encore le cas. Je cherche un leader qui peut m’aider à reconstruire un groupe. Il n’y en a pas un qui se déttache", a ensuite affirmé l’ancien coach du PSG qui cherche encore la perle rare.

Le sélectioneur a aussi expliqué les raisons de l’absence de Younès Belhanda, milieu offensif de Galatasaray, qui n'a pas joué un match depuis que Vahid est à la tête des Lions: "personne n’est indispensable. Younès, il a quelques soucis avec son club. Ses performances sportives aussi ne sont pas à la hauteur et pas assez satisfaisantes pour que je l’appelle en équipe nationale. Il n’y a rien de personnel."

"C’est la première fois que je dispose de l’équipe A: Mazraoui, Hakimi, Ziyech, Saiss….j’aimerais qu’ils soient plus glorifiés. Le peuple marocain doit être fier d’eux. Tout le monde est fier de Hakimi, sauf ici", a lâché le sélectionneur, visiblement remonté.

Par Oumeima Er-Rafay et Said Bouchrit
Le 13/11/2019 à 14h00