En clôture des journées portes ouvertes que la sûreté nationale vient d’organiser à Casablanca, deux jours durant, «la sécurité sportive» a fait l’objet d’une conférence animée conjointement par Mohamed Bouzfour, chef de service de la sécurité sportive à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), et Hamid El Bahri, chef de la sûreté de l’arrondissement d’Anfa.
Dans un digest de cette conférence présenté par Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition du lundi 18 septembre, l’on apprend que Mohamed Bouzfour a déclaré qu’en aucun cas la police ne peut être contre le public, dont les groupes Ultras constituent une composante essentielle, mais qu’elle est contre la violence véhiculée par certains ultras.
Si les Ultras veulent être reconnus, ces groupes doivent se constituer en associations légalement formées et respectueuses de la loi, a précisé le responsable de la sécurité sportive. Ajoutant que les autorités administratives et sécuritaires ont besoin d’un interlocuteur concret pour la bonne organisation des matchs de football, et non de ce qu’il a appelé des «fantômes».
Selon Bouzfour, le public au Maroc se compose de deux catégories. Un «public classique» qui se rend au stade en famille et entre amis, et qui ne pose aucun problème de sécurité, et le public des Ultras qui dérape parfois. En effet, si les Ultras du Maroc sont parmi les meilleurs du monde, de par leur capacité de mobilisation du public et des tifos qu’ils confectionnent à l’occasion des grands rendez-vous footballistiques, il n’en demeure pas moins que ces Ultras ont tenu parfois un discours incitant à la violence dans les stades et contre les biens publics et privés.
Or les forces de sécurité, en droite ligne des instructions du DGSN, Abdelatif Hammouchi, ont pour objectif d’instaurer au Maroc un football avec zéro acte de violence, mettant ainsi les Ultras devant leurs responsabilités.
Pour sa part Hamid El Bahri, chef de la sûreté de l’arrondissement d’Anfa a prôné le dialogue continu entre les représentants des groupes Ultras et la police en vue de lutter en commun contre la violence et redonner au spectacle dans les stades son caractère festif et pacifique.