La France fait pression sur les binationaux, ce n’est pas nouveau, surtout s’ils sont aussi talentueux qu’Amine Harit, l’une des perles de la génération 97. Il faut dire que le Maroc ne l’a jamais lâché, et qu’à son tour, il n’a jamais caché son attachement à ses origines. Il y’a quelques jours, son transfert à Schalke 04 a été annoncé pour près de 10 millions d’euros. Aujourd’hui le président du FC Nantes ne décolère pas vis-vis du joueur marocain.
« Pour moi, personne ne part. Sauf un parce qu’il nous fait un cirque. On va le laisser partir. Oui, Amine Harit. Il nous fait un cirque. Il m’envoie des messages qu’il ne m’a jamais écrits, des messages qu’on lui fait faire apparemment, par ses agents, ses parents... Il ne veut plus revenir. Qu’est-ce que vous voulez faire ? D’ailleurs, il n’est pas là aujourd’hui. Je ne voulais pas le vendre. Quand j’ai discuté avec Ranieri, il m’a dit qu’il voulait en faire son numéro 10. Mais il m’a aussi dit, "S’il part, il part". Mais il lui a téléphoné, comme il a appelé Veretout. Ecoutez, les gamins n’y sont pas sensibles. Moi, je l’aurais été. Si le président du Napoli m’appelle, même si je ne l’aime pas, je l’écoute. Je ne sais pas. Je ne fais pas des choses comme ça. Je ne comprends pas », a déclaré Waldemar Kita en conférence de presse.
Sauf que c’est bien beau de se faire passer pour la victime en traitant le joueur de « gamin ». Aux dernières nouvelles, il ne l’était pas quand il a choisi de signer pour Nantes, alors qu’il était courtisé par plusieurs clubs européens. Il s’est montré très correct en rapportant à son club formateur 10 millions d’euros au lieu des 300.000 euros qu’il aurait perçu pour la formation, si le joueur avait décidé de partir l’été dernier.
Harit connaissait également la pression de ses dirigeants pour sa nationalité sportive. En France, c’est le cas pour la majorité des binationaux brillants, ils ont le choix entre le contrat pro, ou jouer pour le pays d’origine et se faire oublier chez les jeunes. Mais aujourd’hui que Harit a quitté l’Hexagone, ça sent bon pour les Lions de l’Atlas.
Actuellement en vacances au Maroc, il n’hésite pas à montrer son attachement aux cultures du pays sur les réseaux sociaux.
Les « cracks » comme lui subissent une énorme pression de la part du club formateur qui, logiquement, a envie de voir le joueur représenter la France. Mais la manière dont Harit a forcé son départ en Allemagne laisse croire que son choix est fait. Selon nos sources proches de son entourage, il n’a jamais tourné le dos au Maroc, mais ne pouvait pas manquer l’occasion de disputer le mondial des U20 pour se faire vendre. Maintenant que c’est fait à prix d’or, tout est entre les mains de la FRMF et du sélectionneur.