Retraite de Benatia: les arrière-pensées d'un défenseur en fin de carrière

Mehdi Benatia ne portera plus le maillot national. Le peu de temps de jeu et de force physque qui lui restent, il veut les consacrer à la Vieille dame. Ses employeurs l’ont-ils mis devant le fait accompli en ne lui laissant qu’un choix cornélien: ou la Juve ou les Lions de l’Atlas? Pas improbable.

Pourtant la presse nationale a d’autres explications pour justifier la fugue inattendue de Benatia. C’est ainsi qu’Al Ahdath Al Maghribia de ce vendredi 17 mars liste les «7 raisons de la saute d’humeur de Benatia». Cela commence par une dent contre Mustapha Hadji et se termine par un doute sur la qualification des Lions de l’Atlas au Mondial russe de 2018, en passant par des relations parfois tendues avec Renard et certains joueurs…

Mais selon le quotidien Al Massae du même jour, c’est un manque de communication entre Benatia, la Fédération et l’entraîneur qui a fait le lit de ce départ inattendu.

Mehdi Benatia savait parfaitement qu’Hervé Renard le placerait en premier sur la liste des joueurs convoqués pour les deux matchs internationaux et amicaux des Lions de l’Atlas, prévus de longue pour la prochaine semaine Fifa, du 20 au 28 mars. Une convocation qui coule de source, puisque le désormais ancien capitaine des Lions de l'Atlas venait de faire bonne figure avec la Juventus, au sein de laquelle il a été titulaire et buteur. Sachant que tout le monde attendait la liste de Renard pour le début de cette semaine, Benatia aurait dû contacter son entraîneur ou la Fédération royale marocaine de football (FRMF), plus tôt, pour les informer qu’il n’est pas disponible.

Pire, il a attendu 24 heures après la publication officielle de la liste de Renard pour balancer un message de «démission» sur Facebook, comme s’il ne disposait ni des contacts d’Hervé Renard, ni de ceux de la FRMF.

Autre question troublante, celle de sa retraite internationale qu’il dit non-définitive. Un non-sens pour un joueur qui aura trente ans le 17 avril prochain, et qui, comme il le dit lui-même veut céder sa place aux «jeunes talents» marocains.

On ne peut décrypter cette contradiction, qu’en concluant que Benatia veut en réalité consacrer ses derniers restes physiques aux seuls clubs européens qui lui font toujours la cour. Il compte ainsi s’assurer une bonne fin de carrière professionnelle. Une retraite dorée en somme, mais bien définitive celle-là.