"C'est complètement fou, ils ont tellement de règles, tu ne peux pas porter de t-shirt trop court, tu ne peux pas tenir la main de ta petite copine", s'étonne auprès de l'AFP le Brésilien Luiz Neto, champion de skate."Au Brésil c'est complètement différent, tout est légal au Brésil ! Je ne pourrais pas vivre ici, je ne comprends pas pourquoi les femmes doivent couvrir leur visage. J'ai des tatouages sur les mains où il est écrit: 'born free' ("Né libre"). Ma façon de penser est complètement différente", poursuit-il.
Choqué par le mode de vie local, Luiz Neto, qui compare son corps à un "manga vivant", a en revanche été très surpris par l'accueil chaleureux et amical des Saoudiens. "Tous les jours, il y a quelqu'un qui me demande si je vais bien sur le site de la compétition". Le Brésilien de 23 ans mais aussi nombre de ses comparses ont posé pour des centaines de selfies. Certains riders se sont interrogés sur l'attitude à adopter dans un pays à l'extrême opposée de leur façon de vivre.
"Il y a quand même une certaine flexibilité dans ces lois, les gens sont assez ouverts. Je m'attendais à me sentir plus oppressé. C'est plutôt une surprise mais d'un point de vue positif", explique le Suisse Maxime Genoud. Ce spécialiste du roller s'est acheté une tenue traditionnelle locale pour aller rider dans les rues de la ville avec plusieurs autres fous de la glisse. Car même s'ils sont dans un pays bien peu permissif, ils ne peuvent s'empêcher de "voir des endroits fabuleux à tous les coins de rue", ajoute-t-il.
"On a vu des spots en face de l'hôtel et là ça va encore mais juste à côté du skate park, il y a un spot, c'est 3 blocs avec des marches et des bancs. C'est les marches d'une mosquée en fait. Donc là tu te dis que tu ne vas pas y aller, ce n’est pas très respectueux", confesse le skater français Joseph Garbaccio, âgé de 19 ans.
Même ces adeptes des sports extrêmes n'étaient venus que pour les compétitions et se faire plaisir, tous auront été marqués par ce voyage bien singulier.