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Coupe Davis: la bonne étoile de Yannick Noah

Yannick Noah célèbre la victoire de l'équipe de France en finale de la Coupe Davis avec ses joueurs Lucas Pouille et Jo-Wilfried Tsonga © Copyright : DR
Rappelé comme le messie, Yannick Noah a réussi son pari en guidant pour la troisième fois l'équipe de France vers le Saladier d'argent avec les mêmes recettes: une capacité à rassembler, de la fermeté et, pour la nouveauté, une forte dose de baraka.
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Les Bleus n'ont pas dû réaliser de coups d'éclats contre des joueurs de la trempe des Américains Pete Sampras ou Andre Agassi comme en 1991 à Lyon. Ou bien sauver trois balles de match dans une ultime rencontre comme Arnaud Boetsch à Malmö en 1996 face à la Suède de Stefan Edberg.

Rappelé comme le messie, Yannick Noah a réussi son pari en guidant pour la troisième fois l'équipe de France vers le Saladier d'argent avec les mêmes recettes: une capacité à rassembler, de la fermeté et, pour la nouveauté, une forte dose de baraka.

Des trois Coupes Davis apportées par l'icône du tennis français, 57 ans, celle décrochée dimanche dans le stade Pierre-Mauroy en ébullition, reste la plus aisée.

Les Bleus n'ont pas dû réaliser de coups d'éclats contre des joueurs de la trempe des Américains Pete Sampras ou Andre Agassi comme en 1991 à Lyon. Ou bien sauver trois balles de match dans une ultime rencontre comme Arnaud Boetsch à Malmö en 1996 face à la Suède de Stefan Edberg.

Face à eux, il y avait cette fois-ci la Belgique portée par un seul joueur de référence, David Goffin, dont la valeur avait certes encore grimpé depuis sa finale au Masters dimanche dernier, mais jamais lauréat d'un tournoi majeur.

Avant ce duel entre voisins, les Bleus avaient vogué sur une mer calme. Guidés par la bonne étoile de Noah, ils n'avaient eu à ferrailler ni contre le Nippon Kei Nishikori, ni le Britannique Andy Murray ni le Serbe Novak Djokovic, tous forfaits, lors des trois tours précédents.

Abordable sur le plan sportif, le parcours n'a pas pour autant été sans écueils pour le dernier lauréat masculin d'un tournoi majeur, à Roland-Garros en 1983.

Son charisme et les valeurs de dépassement de soi qu'il a prônées n'ont pas eu l'effet escompté sur la génération des Jo-Wilfried Tsonga, Richard Gasquet et consorts lors de son retour sur la chaise en 2016.

Il lui a fallu faire preuve de fermeté avec Gaël Monfils, lequel avait contesté son premier choix d'accueillir le Canada en Guadeloupe.

Noah a même semblé impuissant quand le meilleur français de la saison passée avait déclaré forfait deux jours avant une demi-finale en Croatie pour une blessure qui a fait couler beaucoup d'encre.

- Fermeté -

Cette année, il a dû piquer Tsonga dans son orgueil pour que le N.1 français revienne sur son choix de faire l'impasse sur la campagne 2017.

"Les absents ont toujours tort", avait dit Noah lors du quart de finale contre la Grande-Bretagne à Rouen, alors que le Manceau était resté auprès de sa femme et de leur petit garçon né en mars.

De retour mi-septembre à Villeneuve-d'Ascq, "JWT" avait fait le job contre une sélection serbe décimée mais non sans écorner l'autorité de son capitaine en lui demandant de ne pas lui parler entre les échanges.

"S'il se sent bien, il n'y a pas de raison que j'intervienne. Je ne suis pas là pour faire un show. Il faut trouver le bon équilibre", avait dit Noah dont la mine blasée le vendredi et le samedi, puis joviale le dimanche, avaient alimenté les soupçons de tensions au sein du groupe.

La mise en scène ratée du coup de fil de Monfils après la qualification pour la finale, en pleine conférence de presse, pour prouver la solidarité de l'équipe, ne les avaient pas balayés.

Mais Noah a gardé le cap jusqu'en finale tout en restant évasif sur ses ambitions pour 2018. Compte-t-il rester? "Je n'ai aucune certitude sur rien", a-t-il répondu à la veille du stage de préparation, organisé presque entièrement à huis clos dans le Nord.

- Choix osé -

Sa volonté d'évacuer toute forme de pression autour de ses joueurs aura été déterminante dans le gain du dixième Saladier d'argent pour la France. Certains choix pour la finale auront, eux, étonné autant que celui d'écarter en 1991 Fabrice Santoro, héros des quarts et de la demi-finale, au profit d'un Leconte longtemps convalescent.

Les rejetés de la dernière heure se nommaient cette fois-ci Nicolas Mahut et Julien Benneteau qui, jusqu'à la veille du tirage au sort, pensaient disputer le double.

En optant pour le duo expérimental Pierre-Hugues Herbert/Mahut, Noah avait tenté un pari osé. Mais, malgré quelques sueurs froides, ses joueurs lui ont donné raison.

En cas de défaite, "cela aurait été chaud pour ma gueule!", a lâché à raison Noah devant la presse, avant que le jeune Lucas Pouille ne délivre les Bleus le dimanche. Mission accomplie.

Par Le360 (avec AFP)
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