Rien n'avait été marqué pendant 120 minutes de jeu et aucune tentative n'avait été ratée lorsque Solly March s'est présenté pour le 7e tir des Seagulls.
Malheureusement pour l'attaquant, sa frappe est partie largement au-dessus et, après lui, Victor Lindelöf n'a pas tremblé, trouvant la lucarne sur sa droite (0-0, 7-6, ap. t.a.b.). L'épilogue aura apporté au moins un peu de passion dans un match qui en a singulièrement manqué.
Après la déroute à Séville (3-0) en quart de finale retour de Ligue Europa, qui avait provoqué une "soufflante" d'Erik ten Hag dans les vestiaires, on espérait des Red Devils le mors aux dents, dans un stade où ils avaient déjà remporté la Coupe de la Ligue face à Newcastle (2-0), en février.
En face, on attendait un Brighton séduisant comme il peut l'être en championnat, pour atteindre la deuxième finale de son histoire, 40 ans après celle perdue contre United, 4-0 lors du match à rejouer, après un 2-2 initial. Mais le match, disputé la plupart du temps sur un faux rythme, n'a jamais vraiment décollé entre les deux équipes.
Manque de tranchant et de précision
Comme prévu, Brighton a eu la possession mais a manqué de tranchant pour créer de vrais décalages devant, alors que les contres de Manchester ont souvent capoté à cause d'un manque de précision dans le dernier ou l'avant-dernier geste.
Le match était pourtant parti sur une belle parade de David de Gea à la 7e minute, sur un coup franc d'Alexis McAllister à l'entrée de la surface.
Une frappe de Julio Enciso, face au but à la 32e, a aussi fait se lever les fans des Seagulls, mais le jeune Paraguayen (19 ans) a trop dévissé son tir avant de voir de Gea réaliser une belle parade sur une autre tentative qui semblait filer tout droit sous la barre (56e).
A la 83e, le gardien espagnol, qui espère prolonger à Old Trafford, s'est encore distingué avec un beau réflexe sur sa gauche pour stopper une frappe à ras de terre de March. Côté rouge, le bilan offensif n'a guère été plus enthousiasmant.
En fin de première période une frappe trop croisée de Bruno Fernandes (44e), une tentative de lob de 30 mètres trop longue d'Anthony Martial (45+1) et une frappe à ras de terre de Christian Eriksen, facilement repoussée du pied par Robert Sanchez (45+2) auraient dû permettre d'ouvrir le score avec un peu plus d'application et de détermination.
Manchester imperméable sans Martinez et Varane
De même, Antony, après avoir joué en solitaire une action où Fernandes avait fait le bon appel, n'a conclu qu'avec un tir assez mou à ras de terre que Sanchez a détourné sans peine (64e). La prolongation était l'issue inévitable de ce match.
En effectuant ses cinq changements, alors que Roberto de Zerbi s'est contenté de deux, Ten Hag a essayé profité d'une profondeur de banc supérieure, avec des résultats peu spectaculaires.
Une frappe déviée de Rashford a tout de même forcé Sanchez à une belle horizontale sur sa gauche, juste avant la mi-temps de la prolongation, mais n'a pas épargné à la demi-finale une séance des tirs au but.
Faute de but, le fait pour United de ne pas avoir encaissé de but face à une attaque qui en a marqué 2,5 par match de moyenne sur ses huit dernières rencontres, alors que sa charnière Lisandro Martinez-Raphaël Varane est à l'infirmerie, est cependant un véritable motif de satisfaction.
Mais il va falloir vite se reconcentrer sur le championnat avec un déplacement capital dans la course pour la qualification en Ligue des Champions, à Tottenham, jeudi, avant le premier derby de Manchester dans une finale de coupe en Angleterre.