NBA: MVP, Irving, Thompson, Popovich, records... cinq questions pour la 75e saison

Qui succèdera au MVP Jokic ?
S'il peut conserver son trophée, le pivot serbe de Denver n'en aura pas moins de rudes concurrents. En premier lieu, Kevin Durant (Brooklyn Nets), déjà consacré en 2014. Impérial à Tokyo où il a glané sa 3e médaille d'or olympique avec Team USA, il a réussi un impressionnant retour la saison passée, un an et demi après sa rupture du tendon d'Achille droit, passant près de faire chuter, à lui seul, le futur champion Milwaukee en play-offs.

MVP en 2019 et 2020, Giannis Antetokounmpo a volontiers troqué son trophée pour celui de champion avec Milwaukee. Mais rien n'empêche le "Greek Freak" (le "Monstre grec"), exceptionnel en finale face à Phoenix et qui a énormément travaillé son tir cet été, de réussir un doublé cette année.

En progression constante, l'irrésistible Luka Doncic ne cesse de battre des records de précocité et fait aussi partie des sérieux prétendants, tout comme Stephen Curry (MVP en 2015 et 2016), magnifique la saison passée avec les Warriors et le Camerounais des Sixers, Joel Embiid, dominant dans les raquettes. Sans oublier Anthony Davis, si les blessures l'épargnent.

Irving jouera-t-il ?
C'est la grande inconnue qui taraude les fans de Brooklyn. Le meneur, qui refuse de se faire vacciner et ne peut donc jouer à domicile en vertu d'un décret de la ville de New York, a été mis à l'écart par les Nets, qui ne conçoivent pas que leur star ne soit "disponible que partiellement".

Il ne devrait donc pas débuter le championnat mardi contre Milwaukee. Et chaque match manqué équivaudra à un manque à gagner de 381.000 dollars. Il y en a au moins 82 à jouer, mais pour l'intéressé, "la liberté de faire ce qui est le mieux" pour lui n'a pas de prix.

Jusqu'à quand? Il négociait pour prolonger son contrat (4 ans de plus pour 187 millions de dollars) et, sans lui, la quête du titre s'annonce plus difficile pour les Nets. A moins que les autorités new-yorkaises ne débloquent la situation, en retirant leur décret.

Bientôt le retour de Thompson ?
Klay Thompson manque à la NBA et surtout aux Warriors, c'est peu de le dire. Voilà plus de deux ans qu'il n'a plus joué, victime d'une rupture du tendon d'Achille après celle des ligaments croisés du genou gauche. Il doit reprendre l'entraînement avec oppositions en novembre et un retour est envisagé fin décembre.

S'il parvient à revenir au top physiquement à 31 ans, la reformation des "Splash Brothers", peut-être la plus belle paire de shooteurs de l'histoire qu'il forme avec Stephen Curry, pourrait changer le cours de la saison de Golden State.

La dernière danse de Popovich ?
Ce n'est pas la première fois que sa retraite fait l'objet de spéculations. Mais à 72 ans, enfin titré avec Team USA aux JO de Tokyo après plusieurs campagnes internationales infructueuses, la perspective que cette 26e saison aux commandes des Spurs (cinq sacres) soit sa dernière semble faire sens.

Le gain d'une 6e bague est peu probable, son équipe étant en reconstruction. Or "Coach Pop" dit justement y puiser le plaisir et l'énergie pour rester en poste. Ce qu'il ne dit pas, c'est qu'il est à 26 succès de dépasser Don Nelson au premier rang des entraîneurs les plus victorieux de l'histoire en saison régulière (1335). Partir par une telle grande porte n'a dès lors rien de farfelu.

Quels records à battre ?
Outre Popovich, Stephen Curry peut aussi écrire une page historique, puisqu'il ne lui manque que 141 tirs à 3 points à rentrer pour dépasser le recordman Ray Allen (2.973). La saison passée, la star des Warriors en a planté 337 en 63 matches. D'ici Noël, cela pourrait être acté.

LeBron James, détenteur d'une palanquée de records qu'il pourra encore améliorer, devrait lui dépasser pour sa 19e saison les 35.000 points en carrière. Son objectif est la deuxième place de meilleur marqueur de l'histoire, occupée par Karl Malone (36.928 pts). A portée, puisqu'il lui en manque 1.561 pour dépasser l'ancien Jazz. Au cours de ses quatre dernières saisons, il en a marqué en moyenne 1.645.