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Hors jeu. Vive les Ultras!

© Copyright : Adil Gadrouz
Le WAC qui recevait à Rabat, a vendu en tout et pour tout 400 billets. Auparavant, le Raja qui reçoit à Agadir a battu le record en écoulant 3 tickets seulement! Le boycott des Ultras a été fortement suivi. Qui peut dire que ces groupes de supporters n’ont pas de poids ?
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Depuis la tragédie du 19 Mars au complexe Mohammed V, les Ultras ont été interdits par les pouvoirs publics. Normal. Quand il y a mort d’hommes, il faut arrêter le massacre en attendant que la situation se décante. Mais le football est le sport le plus populaire chez nous et le public en constitue l’essentiel de l’ossature.

Ce faisant, il ne faut pas oublier, aussi, que le hooliganisme n’est pas une invention des Ultras. Il n’est aucunement arrivé au Maroc avec la grande vague du hooliganisme anglais. Bien au contraire, la violence dans les stades marocains remonte aux tout débuts du championnat national.

Dans les années soixante certains, stades étaient infréquentables. Même les joueurs avaient peur quand ils y font un déplacement. Quant aux supporters, il faut dire que certains avaient beaucoup de courage à suivre leurs clubs en déplacement. Ils n’avaient même pas le droit de fêter un but de leur club. Et s’ils osaient le faire, ils tombaient dans les griffes des supporters locaux.

Les agressions étaient courantes et on s’attaquait même aux voitures que l’on renverse pour les mettre, parfois, en travers des voies ferrées. Il est évident qu’en remontant le temps, on ne justifie aucunement quelque violence que ce soit d’aujourd’hui.

Mais il est clair que depuis ce temps, des voyous s’infiltrent dans les stades pour semer la pagaille. La preuve, lors des événements tragiques du complexe Mohammed V, la police a arrêté plusieurs individus dont les casiers judiciaires étaient truffés de délits. Ce faisant, la majorité des spectateurs vient au stade pour supporter le club et assister au beau spectacle du football.

Les ultras rentrent dans cette catégorie. En plus, ils mettent de l'ambiance dans un stade. Car un stade sans public ressemble à un cimetière où l’on n’entend que les seules voix des visiteurs venus se recueillir sur les tombes de leurs proches.

La comparaison n’est nullement exagérée car quand les ultras ont boycotté les stades, la caméra qui balayait le stade montrait des gradins sans vie. Et quand le week-end dernier, les Ultras du Raja (Green boys) ont bravé l’interdiction et étalé leur logo, tout a changé dans le stade Moulay Hassan du FUS.

La vie est revenue dans les gradins, l’ambiance est devenue bon enfant et tout s’est bien passé à la fin de la rencontre FUS-Raja. Autant dire qu’il faut que les pouvoirs publics atténuent leur interdiction.

Il existe toujours une solution pour lutter contre la violence, notamment avec une règlementation rigoureuse. Les Ultras n’ont pas cessé de réclamer l’entame d’un dialogue avec les autorités pour arriver à un compromis. Et franchement il est injuste que la folie meurtrière d’une minorité pénalise la majorité pacifiste. Vive, donc, les ultras pacifistes!

Par Hassan Benadad
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