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Il faut sauver le soldat Sellami

Jamal Sellami, entraîneur du Raja de Casablanca. © Copyright : DR
Sellami a réalisé tous les objectifs fixés par ses employeurs en remportant la Botola. Mieux encore, il a conduit le Raja jusqu’en demi-finale de la C1. Une étape que le triple vainqueur de la compétition n’a plus atteint depuis 2002, la préhistoire quoi. 
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Tout au long de cette saison 2019-2020, Jamal Sellami et son staff technique ont porté sur leurs seules épaules tous les espoirs des composantes du Raja de Casablanca. Durant cette même période, l’ancien sélectionneur de l’équipe nationale des joueurs locaux a incarné à la perfection l’excellence sportive, ce savant mélange de caractère, d’intelligence, de savoir-vivre et d’aura, pour mener les Aigles à un douzième sacre en championnat, un titre qui leur échappe depuis 7 longues années (une éternité pour un club comme le RCA). 

L’ancien international marocain a prouvé qu’il n’avait rien à envier aux différents entraîneurs étrangers qui se sont succédés à la tête du Raja, sans pour autant réaliser les mêmes résultats, bien au contraire, il les a même dépassés. Mais depuis une semaine, l’homme de 50 ans est au fond du trou. Son problème: une élimination au stade des demi-finales de la Ligue des Champions contre le Zamalek. 

Des voix parmi les supporters ainsi qu’au sein même du bureau dirigeant des Verts se sont levées demandant sa tête, estimant même qu’il est surpayé au Raja (Sellami touche 300.000 dirhams par mois). Soudainement, une telle somme est devenue astronomique pour ces personnes. Faut-il leur rappeler que les Juan Carlos Garrido, Patrice Carteron et autres Faouzi Benzarti recevaient des émoluments nettement supérieurs? Ah, mais j’ai oublié, ce ne sont pas des cadres nationaux, donc ils méritent plus. 

Messieurs, sachez que Sellami a réalisé tous les objectifs fixés par ses employeurs en remportant la Botola. Mieux encore, il a conduit le Raja jusqu’en demi-finale de la C1. Une étape que le triple vainqueur de la compétition n’a plus atteint depuis 2002, la préhistoire quoi. 

Qui aurait misé un dirham, il y a douze mois, sur une victoire du Raja en Botola et une présence en demi-finales de deux compétitions, la C1 et la Coupe Mohammed VI? Le club était dépassé et de loin par le champion sortant, le Wydad, qui se dirigeait tranquillement vers un second titre consécutif. 

Donc Rajaouis, que vous soyez supporters, adhérents ou dirigeants ne jouez pas avec le feu, sinon vous finirez par vous brûler. Et là, on ne parle pas d’une petite escarre sans réelle conséquence. Non! On fait ici allusion au gros accident, avec entrée aux urgences, électrochocs et soins intensifs. 

Lundi, Youssef Safri a jeté l’éponge après cette vague de critiques. Demain, ça pourrait être quelqu’un d’autre et le Raja aura perdu tout ce qu’il a bâti durant cette saison difficile (marquée par une longue période d’arrêt en raison de la propagation du Coronavirus), au lieu de miser sur la constance, conforter ses acquis et progresser. 

Aujourd’hui, pour repartir au combat, il manque à Sellami sans doute ce qui l’a nourri et fait avancer durant ces quelques mois passés à la tête de son club de toujours: le soutien populaire.​

Par Adil Azeroual
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