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Jamal Sellami, ce crève-cœur! (2/2)

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Bon courage au Raja de Casablanca, qui doit remplacer un entraineur fidèle et surtout performant.
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Ceux qui reprochent à Sellami de chambouler constamment son onze-type n’ont pas compris grand-chose au foot moderne. Ils doivent ouvrir les yeux, regarder des matchs, lire les compositions d’équipes. Le foot moderne se joue avec des effectifs élargis. Pourquoi? Parce qu’il y a plus de matches à jouer, tout simplement. La solution, pour préserver les organismes, et surtout pour impliquer tout le groupe? Faire tourner, faire souffler les uns et les autres, même les joueurs cadres.

C’est exactement ce que fait Sellami, et mieux qu’aucun autre coach de GNF1. Sans casser la tirelire et signer de gros chèques pour recruter des stars, il a fait en sorte de doubler, voire tripler, tous les postes. En faisant appel, le plus souvent, au centre de formation.

On ne compte pas le nombre de jeunes joueurs sortis de l’école du club, et injectés dans l’effectif pro. Des garçons qui n’ont rien coûté au club et qui ont, désormais, une valeur marchande qui peut rapporter de l’argent.

Ceux qui ont la mémoire courte doivent se rappeler que, la saison dernière, le Raja a certainement battu le record national du nombre de matches disputés. Les Verts ont joué sur tous les fronts, et jusqu’au bout. Avec la nouveauté de la Champion’s league arabe en plus, et un nombre incalculable de matches en retard à éponger, en un temps record (surtout après la reprise post-confinement).

Assurer tous ces engagements, sans brader aucune compétition, cela veut dire s’appuyer sur une très large base de joueurs. Et faire en sorte que les résultats ne s’en affectent presque jamais. C’est ce qui a été fait, chapeau!

En réalité, le Raja faisait d’ailleurs plaisir à voir, tant sur le terrain qu’en dehors. Une image saine, avec beaucoup d’anciens joueurs aux postes d’encadrement, et un entraineur aux allures de manager à l’anglaise ou presque. Avec des résultats et du jeu. Et pas de vagues!

Sellami, ancien joueur du Raja et du défunt OC (ou CLAS, club de la Centrale laitière), a déjà entrainé le FUS et El Jadida avec des résultats honorables, stables, sans coup d’éclat. Il a ensuite conduit avec succès la sélection locale vers son premier sacre en CHAN. C’était son premier coup de maitre. Le Raja est son deuxième.

S’il faut lui trouver un «défaut», ce n’est pas le soi-disant chamboulement de son onze-type (qui est une grosse qualité, comme on vient de le voir), mais sa prudence excessive. Avant de marquer des buts, sa hantise est de ne pas en encaisser. Il partage cette obsession avec un garçon comme Houcine Ammouta, d’ailleurs, lui aussi un cadre marocain de haut niveau.

Avec lui, le Raja est devenu la meilleure défense du pays. Pas la meilleure attaque. A sa décharge, son compartiment offensif n’était guère fourni, comparé au milieu et au secteur défensif.

La campagne de déstabilisation à laquelle a été soumis cet entraineur, depuis quelques semaines, voire quelques mois, avait quelque chose de surréaliste. Mais c’est le football, et il peut être parfois injuste, c’est comme ça. Sellami quitte son club de cœur la tête haute, son bilan et ses résultats parlent pour lui.

Pour aller plus haut, le Raja a surtout besoin de plus d’argent pour pouvoir attirer des pointures offensives de haut niveau. Ce grand club a aussi besoin, sans doute, de se rapprocher encore plus et de pouvoir dialoguer avec ses très larges bases populaires. Le public, comme le client, a toujours raison. Mais il faut le gagner, il faut établir avec lui de vrais canaux de communication. Il faut mettre en place cette confiance et cette stabilité pour pouvoir avancer.

A Marseille, le public a eu la tête de l’entraineur et du président. Au Wydad aussi, il y a quelques années, le public avait poussé jusqu’à évincer le président de l’époque. Dans les deux cas, il y avait à l’origine une vraie crise de résultats.

Le Raja, lui, n’avait aucune crise de résultats!

Par Footix marocain
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1 commentaires /

  • CHENKO
    Le 05 Apr. 2021 à 16h04
    C'est une erreur que le Raja doit assumé maintenant, comme dit le proverbe en sait ce qu'ont perd, mais en ne sait pas ce que nous gagnons ! Personnellement je ne comprend pas les raisons qui justifient le départ de JAMAL du Raja ?

    Bravo a JAMAL et bon courage pour la suite
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