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Tu ne recruteras point!

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Les mauvais élèves parmi les clubs de l’élite seront interdits de recrutement, avant de subir peut-être d’autres sanctions. Enfin!
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La fédération a donc fini par prendre le taureau par les cornes. C’est une bonne nouvelle. C’est surtout un premier pas dans la voie qui mène à l’assainissement du football marocain.

Cela fait plusieurs années que les mercatos ressemblent, au Maroc, à un gigantesque souk biannuel, et complètement anarchique. Parfois, on a l’impression d’assister à un marché aux esclaves, avec des joueurs que l’on soupèse de main en main avant de les voir changer de maîtres/propriétaires.

Parmi les aberrations constatées, et elles étaient légion, le cas de joueurs ayant signé deux précontrats avec deux clubs différents. Ou encore celui de joueurs mis au placard par leurs clubs, privés de salaires…et empêchés de se trouver un nouveau club.

Et que dire des entraineurs? Les clubs marocains étant des champions de la «valse», certains présidents n’ont pas hésité à changer jusqu’à cinq fois d’entraineurs dans la même saison. Et sans régler, forcément, le solde de tout compte.

Pour la petite histoire, la première source d’endettements d’une bonne partie de clubs marocains s’appelle les arriérés de paiement de salaires et les litiges financiers liés aux joueurs et entraineurs. Cela veut dire que l’on ne s’endette pas à cause des investissements (stades d’entrainements, centres de formation, etc.) mais parce qu’on abuse des transferts tous azimuts alors qu’on reste, à la base, de mauvais payeurs.

Cela fait beaucoup de gâchis. Parce ces désordres mettent en péril les structures des clubs aux revenus déjà limités. Sans oublier que les mouvements de joueurs et entraineurs ne sont pas toujours liés à des raisons purement sportives. Et c’est là qu’entrent en jeu ce qu’on appelle les «semsaras» de la Botola, agents et surtout intermédiaires, qui sont là pour récupérer des pourcentages…

Bref, cela a tout du panier de crabes. Entre quiproquos contractuels, indemnisations non réglées, démissions en série et chamboulements permanents des staffs dirigeants, la situation financière de certains clubs devient kafkaïenne. C’est en partie cela qui explique un fait étrange: depuis quelques années, les clubs relégués du GNF1 poursuivent leur chute la saison suivante, pour atterrir chez les amateurs. Cas, récemment, de Kasba Tadla ou Al Hoceima. Des clubs saignés, aux finances exsangues, qui continuent de creuser alors qu’ils ont touché le fond…

Bref, il était temps que les décideurs du football marocain tapent du point sur la table. Il faut dire que beaucoup de litiges remontent jusqu’à la FIFA et mettent à mal la réputation du football national, qui voit même brandir le spectre d’éventuelles sanctions…

Lier l’autorisation des recrutements à l’assainissement de la situation financière et au règlement des litiges en cours, c’est le minimum. Dans un deuxième temps, il faudrait aussi lier l’homologation des montées en GNF1 à certaines exigences et garanties financières. Pour éviter de se retrouver avec des clubs qui rejoignent l’élite professionnelle, alors qu’ils n’ont rien de professionnel: pas de stade, ni de terrain d’entrainement, des caisses vides, des mercatos anarchiques, etc.

A bon entendeur.​

Par Footix marocain
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