La commission électorale de La Liga a annoncé dans un communiqué "proclamer définitivement Javier Tebas Medrano comme président de la Ligue nationale de football professionnel pour une période de quatre ans, sans besoin de convoquer une assemblée générale extraordinaire".
La candidature de Tebas était la seule, depuis le retrait de l'ancien dirigeant d'Eibar, Alex Aranzabal, qui contestait le processus électoral.
En poste depuis avril 2013, Tebas avait annoncé sa démission le 21 septembre en vue de la convocation d'élections anticipées qui devaient lui permettre de briguer un nouveau mandat. Sa reconduction avait été provisoirement actée la semaine dernière, dans l'attente d'éventuels recours.
L'ancien président du club de Huesca (Aragon), âgé de 54 ans, compte à son actif d'avoir réformé en 2015 le système des droits télévisés du football espagnol et d'avoir centralisé leur commercialisation, une première en Espagne, où chaque club négociait auparavant au cas par cas avec les diffuseurs.
Désireuse de lutter face à la puissance financière du Championnat d'Angleterre, la Liga a porté ses recettes annuelles, nationales et internationales cumulées, à au moins 1,48 milliard d'euros, soit près du double des 800 M EUR par an récoltés via l'ancien modèle.
Tebas, qui ne cache pas être supporter du Real Madrid, a néanmoins d'importants détracteurs en Espagne, à commencer par le président de la fédération (RFEF) Angel Maria Villar, avec qui il est en conflit ouvert. Villar, en poste depuis 1988, a renoncé à briguer la présidence de l'UEFA en septembre et doit être candidat à sa réélection à la RFEF lors du scrutin prévu a priori à la fin de l'année.
Par ailleurs, certains groupes de supporters reprochent au président de LaLiga la grille horaire appliquée pour les matches, la jugeant plus adaptée aux télévisions qu'aux spectateurs dans les stades.
Adepte des prises de position controversées, Tebas avait aussi fait parler de lui en début d'année en déclarant dans une interview au quotidien El Mundo qu'il regrettait qu'il n'y ait pas dans le paysage politique espagnol l'équivalent de Marine Le Pen, la présidente du Front national français.