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Séparatisme catalan: le derby politique entre l’Espanyol et le Barça

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Kiosque360. Si l’Espanyol Barcelone est resté en dehors du débat sur l’indépendance de la Catalogne, les discussions politiques font rage chez les socios du club tiraillé entre indépendantistes et unionistes.
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Le football catalan est représenté par deux clubs que tout sépare. D’un côté, les Blaugranas, estampillés séparatistes et de l’autre, l’Espanyol, qui n’a jamais caché son attachement à la couronne espagnole. Le quotidien France Football du 24 octobre remonte aux origines historiques du positionnement des deux clubs barcelonais.

On y apprend que le Barça était considéré comme le club des étrangers de confession protestante, à l’image de son fondateur Hans Gamper, tandis que son voisin regroupait les acteurs nationaux du catholicisme. «Lors de la dictature de Primo de Ribera dans les années 1920, le Barça s’est naturellement identifié aux Catalans réprimés et l’Espanyol soutenait implicitement la dictature», analyse Carles Feixa, anthropologue du sport et professeur à l’université de Lleida.

Au fil des années, la devise de l’Espanyol devient «solo un club deportivo, el deporte es tu unico objetivo » (seulement un club de sport, le sport est votre seul objectif, ndlr). Mais, derrière cet apolitisme de façade, les supporters de l’Espanyol ont des opinions très diverses et au stade, les supporters affichent diversement des banderoles indépendantistes, espagnoles, catalanes…

Selon le quotidien français, le jour du referendum de la Catalogne et la répression de la population, la direction de l’Espanyol n’a pas exprimé une position claire sur ces faits. «Le fait que l’Espanyol soit resté neutre a satisfait les unionistes. Mais les indépendantistes ont affiché leur mécontentement», explique Roman Martinez, journaliste pour quotidien catalan l’Esportiu. Ajoutant que «le silence du club a été interprété comme unioniste.»

Pire, le club est accusé indirectement de flirter avec les idées de l’extrême-droite qui se répandent rapidement dans un pays ravagé par la crise économique et la tension politique. «Il est vrai qu’une partie des ultras de l’Espanyol a des positions d’extrême droite. Mais le Barça aussi, avec les Boixos Nois (les garçons fous en catalan, ndlr)», tempère l’anthropologue Carles Feixa.

Par Fayçal Ismaili
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