Les centres de formation des clubs échappent à tout contrôle du ministère de la Jeunesse et des sports. Même si le département paie les salaires des directeurs et des préparateurs physiques, il n’exerce aucun contrôle sur la qualité de la formation, ni sur le parcours des enfants jusqu’à leur majorité, révèle Assabah du 16 mars.
À commencer par l’accréditation de ces centres qui n’est octroyée par le ministère que pour une période de quatre ans et son renouvellement suppose un audit. Or, aucune autorisation n’a été renouvelée ni annulée par le ministère malgré les dysfonctionnements qui sont monnaie courante dans la gestion de plusieurs centres.
La loi nº 30-09 relative à l’éducation physique et aux sports prévoit que le centre de formation doit veiller à leur garantir la scolarité ou la formation professionnelle des enfants jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge où l’enseignement n’est plus obligatoire.
Dans la réalité, les centres de formation ne s’intéressent pas à la scolarité des enfants et ne subissent aucun contrôle dans ce sens de la part du ministère de tutelle.
Par ailleurs, ces formations n’obéissent à aucune obligation de résultat, ni de suivi, et le cahier de charges qui les organise, mis en place sous l’ère de l’ancien président de la Fédération, Ali Fassi Fihri, n’est plus à l’ordre du jour.
Cependant, les principaux bénéficiaires de cette pagaille ne sont autres que les investisseurs étrangers qui ouvrent à la chaîne des académies de football sans aucun cadre légal ni agrément ministériel, en utilisant parfois l’espace public ou autre infrastructure financée par l’Etat.