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Comment City déjoue le fair-play financier?

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Kiosque360. Contournement des règles du fair-play financier et recrutement des mineurs, Manchester City est dans le collimateur de l’UEFA depuis que le club de Pep Guardiola est accusé de brasser un argent fou.
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À en croire Le Monde du 27 novembre, le propriétaire émirati de Manchester City, le cheikh Mansour bin Zayed Al-Nahyan, avait dépensé 1,23 milliard d’euros dès 2012, soit en moins de quatre ans de présidence. Objectif: faire de son écurie l’une des meilleures en Premier League et en Europe.

Or, devant cette ambition démesurée, l’UEFA de Michel Platini impose le fair-play financier à partir de 2013 pour encadrer les dépenses qui ne reposent sur aucune logique économique. Face à cet «obstacle», le cheikh Mansour bin Zayed déploie sa stratégie de contournement.

Elle consiste dans un premier temps à gonfler artificiellement les montants des partenariats du club anglais. Ainsi, une bonne partie de l’argent encaissé par les clubs provenait  de la fortune personnelle du propriétaire. Pour l’année 2012, le cheikh aurait payé 127,5 millions d’euros sur les 140 millions versés à Manchester City par ses quatre supposés sponsors émiratis.

Plus astucieuse, la stratégie de contournement dénommée «Le projet Longbow». Cette manœuvre consiste à externaliser le coût des droits à l’image, autrement dit ce que City paie à ses joueurs pour utiliser leur image dans des publicités ou du marketing. Une autre société se charge de rémunérer les joueurs, et City engrange les revenus des pubs, soit presque 30 millions d’euros par an, sans rien dépenser.

Quand l’UEFA découvre la combine en 2014, l’instance du football européen inflige à City une amende de 60 millions d’euros pour lui éviter l’effondrement économique, mais le président des Citizens, Khaldoon Al Moubarak, refuse de signer le chèque.

C’est à ce moment que Gianni Infantino, alors secrétaire général de l’UEFA, fait jouer son carnet d’adresses, avec notamment une présumée intervention de l’ancien président français Nicolas Sarkozy. Résultat: l’amende diminue de 60 à 20 millions d’euros, et infantino devient président de la FIFA.

Mais pour la presse française l'occasion était idéale pour rappeler tout cela, puisque les hommes de Guardiola, leaders du groupe F, affrontaient ce mardi soir les Gones lyonnais, en difficulté en Ligue des champions.

Par Fayçal Ismaili
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