Les Banyana Banyana devaient affronter le Botswana à Tsakane, une township située à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Johannesburg. Mais elles ont estimé que le terrain, mélange de gazon et de terre, n'était pas aux normes d'une rencontre internationale et qu'il leur faisait courir un risque trop élevé de blessures.
Les Sud-Africaines, qui achèvent leur préparation en vue du Mondial en Australie et en Nouvelle-Zélande, avaient réclamé de disputer ce match dans une enceinte plus conforme à leur statut, comme le Soccer City de Johannesburg ou l'Orlando Stadium de Soweto.
Cité sous couvert d'anonymat par l'hebdomadaire City Press, un dirigeant de haut rang de la Fédération sud-africaine de football (Safa) leur a reproché de se comporter en "mercenaires" et en "traîtres".
L'Afrique du Sud, 54e au classement mondial de la Fifa, a été versée dans le groupe G de la phase finale de la Coupe du monde, avec la Suède (3e nation mondiale), l'Italie (16e) et l'Argentine (28e) .
La préparation des Banyana Banyana a par ailleurs été perturbée par un conflit avec leur fédération sur la question des primes. Les joueuses ont rapporté qu'elles toucheraient chacune 30.000 dollars de la part de la FIFA, la fédération internationale qui organise la compétition, mais rien de la Fédération sud-africaine.
"Les joueuses se montrent excessives dans leurs exigences", a répliqué le directeur financier de la Safa, Gronie Hluyo, ajoutant que les primes de la FIFA seraient plus élevées qu'aucune prime jamais versée aux internationaux sud-africains, hommes et femmes confondues et rappelant qu'en 2019, lors de la précédente Coupe du monde organisée en France, les Banyana Banyana avaient touché chacune l'équivalent de 1.500 dollars.
La délégation sud-africaine s'envolera pour la Nouvelle-Zélande en deux groupes, mercredi et jeudi. Après un ultime match de préparation contre le Costa Rica, l'Afrique du Sud entrera dans la compétition face à la Suède le 23 juillet à Wellington.