Des médias algériens, limites racistes, s’attaquent aux neurones de leurs compatriotes

Le chef de l'armée algérienne Saïd Chengriha, le président Abdelmadjid Tebboune et le président de la FAF Djahid Zefizef. (Montage)

Le chef de l'armée algérienne Saïd Chengriha, le président Abdelmadjid Tebboune et le président de la FAF Djahid Zefizef. (Montage). Le360

Ces vastes opérations de corruption sont inventées pour expliquer les lamentables et humiliantes défaites des dirigeants algériens et leur manque de crédibilités sur le continent.

Le 25/07/2023 à 14h37

Les attaques frontales des médias algériens contre l’intelligence du peuple algérien font dans la surenchère. Estimant que le chiffre de 10.000 dollars, prétendument remis à chaque votant pour faire battre en 2023 M. Zefizef était insuffisant, voilà qu’un illuminé se prétendant journaliste, annonce que «certaines parties» se seraient mise d’accord pour faire battre en 2017, M. Raouraoua, ex-représentant du football algérien au Comité exécutif de la CAF au profit de M. Fouzi Lekjaa contre un pot de vin de 8 milliards de dollars. Le coût d’un TGV Casa-Marrakech.

Il est vrai que M. Raouraoua avait perdu par 41 voix à 9, et que M. Zefizef par 38 à 15. Les médias algériens nous avaient habitués aux manipulations de leurs compatriotes. On se souvient de cette fable, entretenue de longues semaines, au sujet du match Algérie-Cameroun qui devait être rejoué à cause d’un arbitrage prétendument défaillant. Non seulement le match n’a pas été rejoué, c’est le Cameroun qui a représenté l’Afrique au Mondial, mais l’arbitre du match a été sélectionné parmi les meilleurs arbitres de l’année. Il a même fait partie du groupe désigné pour exercer à Doha en 2022.

Ces vastes opérations de corruption sont inventées pour expliquer les lamentables et humiliantes défaites des dirigeants algériens et leur manque de crédibilités sur le continent.

Ce sont des campagnes destinées à la propagande interne. On retrouve souvent le même texte sur plusieurs publications algériennes et dans l’essentiel des débats de leurs émissions spécialisées en sport. Elles sont conformes à ce qui s’apparente à des éléments de langage distribués probablement par une source officielle. Par exemple, en ce qui concerne la défaite de M. Zefizef, l’axe privilégié au départ était relatif à son incompétence. Si M. Zefizef n’a pas réussi à se faire élire au COMEX, malgré «l’appui des autorités algériennes» en message subliminal, c’est en raison de son incapacité à convaincre. Cet argument a été vite abandonné, il allait vite être associé à ceux qui l’ont nommé. Ils étaient mal avec un tel argumentaire. Il fallait le modifier.  

C’est pour cela qu’ils ont inventé un nouvel angle d’attaque, celui de la corruption. Sur la base de l’affirmation suivante «selon une source anonyme de la CAF, le boss du football marocain aurait rencontré certains responsables lors de la veille de la CAN U23 dans un hôtel à Rabat, et aurait versé un pot de vin de 10.000 dollars à chacun de ses contacts, à conditions que ces derniers votent pour le Libyen Al Shalmani, ce qui expliquerait la défaite inattendue de Zefizef», avec un relai sur les réseaux sociaux sur lesquels on pouvait lire: «c’est normal, on est en Afrique», «on sait comment fonctionnent les dirigeants africains», etc. C’est une déclaration raciste, une insulte à l’intelligence et un manque de respect grave à notre continent et à ses valeurs. 

Devant cette attitude, on comprend l’influence grandissante du Maroc sur son environnement continental. La promotion d’une coopération Sud-Sud, l’ouverture de la société marocaine à des cultures et des économies, qui souffrent des mêmes insuffisances, a permis de bien faire évoluer les mentalités. Par contre, le montant de 8 milliards est la conséquence d’une prise de conscience de ceux qui sont aux commandes de la tentative, que l’on imagine vaine, d’abrutissement des Algériens. Le montant précédent de 10.000 dollars par personne n’était pas du tout crédible, c’est maximum un mois de salaire pour le titulaire d’une telle fonction.

En fait, les raisons des défaites de ces deux dirigeants sont simples. M. Raouraoua est parti avec l’équipe de M. Hayatou et ses multiples écarts.

M. Zefizef, dorénavant ex-président de la FAF, est le malheureux détenteur du pire palmarès de l’histoire du football algérien. C’est sous son mandat que l’Algérie s’est faite éliminer par le Cameroun à domicile. Il n’a pas su leur offrir un environnement serein pour franchir le cap.

Depuis, l’Algérie a perdu en finale du CHAN, elle a été éliminée de la Coupe du Monde U-17 à domicile par le Maroc (3-0). Les Fennecs ont par la suite été éliminé de la participation à la CAN U23. Cette édition, organisée au Maroc, a été remportée par les Lionceaux, la double peine pour M. Zefizef. Elle privait son pays de la participation aux Jeux olympiques 2024 à Paris. Même pour les Jeux arabes, les U23 se sont arrêtés aux demi-finales. Et, cerise sur le gâteau, les équipes administratives de la FAF ont oublié d’inscrire l’équipe féminine aux éliminatoires des JO. Aucune équipe algérienne n’a été sélectionnée parmi les huit meilleures équipes du continent en vue de prendre part à la Super League Africaine. 

Les seuls succès que l’on peut lui attribuer sont en lien avec la propagande de son pays. Il a à son actif l’organisation d’un match entre l’équipe du «Polisario» et le MCA et il a invité le plus controversé des fils de Mandela pour prononcer un discours guerrier contre le Maroc.

Le continent africain a refusé de voter pour un looser et une marionnette de son pouvoir politique. L’Afrique change et se développe. Le train qui la transporte a quitté la gare, certains sur le quai sifflent dans l’espoir de la voir revenir, il faudra leur expliquer que c’est trop tard, c’est une question de neurones, des responsables, si l’on se fie aux messages qu’ils cherchent à transmettre.

Par Larbi Bargach
Le 25/07/2023 à 14h37