A Séville, jeudi (18H45), la Roja cherchera à prendre sa revanche sur l'Ecosse après sa défaite à Glasgow en mars dernier. La seule subie par la Roja dans ces éliminatoires pour le moment, qui l'avait mise dans une situation inconfortable, à la quatrième place du groupe A.
"Ce résultat n'était pas mérité au vu du match, il est très sévère et nous avons hâte de prendre notre revanche", a déclaré Rodri, le milieu de terrain de Manchester City, à la télévision publique espagnole mardi.
Ce revers, concédé lors du deuxième match de Luis de la Fuente à la tête de l'équipe nationale, avait immédiatement soulevé des questions sur le nouveau sélectionneur et sur l'équipe qu'il essayait de construire, après l'échec de Luis Enrique au Mondial.
"Nous allons continuer à peaufiner les détails et à monter en puissance", avait promis Luis de la Fuente après la rencontre.
Festivals offensifs et Ligue des Nations
Depuis, les Espagnols ont redressé la barre, avec deux succès de marque face à l'Italie (2-1) et la Croatie (0-0, 5-4 aux tirs au but) pour remporter leur premier titre depuis plus de dix ans, en soulevant la Ligue des Nations.
Puis en se rassurant avec deux cartons contre la Géorgie (7-1) et Chypre (6-0) pour prendre la deuxième place et éloigner la tempête causée par l'affaire Rubiales.
La Roja tentera de confirmer ce rebond jeudi contre l'Ecosse et dimanche contre la Norvège d'Erling Haaland et Martin Odegaard, les deux principaux adversaires du groupe A.
"Notre équipe n'est pas celle de mars, ni celle de juin, nous sommes un peu meilleurs, nous avons appris la leçon et nous allons essayer de répondre présent au plus haut niveau", a déclaré de la Fuente vendredi dernier lors de l'annonce de sa liste pour ces matches cruciaux.
"L'équipe a grandi de façon exponentielle, le sentiment collectif, la solidité, que ce soit défensivement et offensivement", affirme Rodri, nouveau leader de la sélection espagnole.
Deuxième du groupe A avec neuf points, six derrière le leader écossais et deux devant la Norvège, l'Espagne, qui a un match de retard, peut décrocher son billet pour l'Euro si elle s'impose à Séville et à Oslo.
"Nous jouons la qualification pour l'Euro et nous pouvons mathématiquement l'obtenir dans deux matches", a résumé Luis de la Fuente.
Adversaires redoutables
Les trois points vaudront cher à Séville, d'abord, où l'Ecosse veut prouver que le match aller n'était pas un accident et peut s'assurer de faire partie de deux premiers en obtenant un résultat positif.
"Je pense que nous devrons faire plus que ce que nous avons fait à domicile parce que leur équipe s'est beaucoup améliorée et nous devons en tenir compte", a estimé lundi l'entraîneur adjoint de l'Écosse, John Carver, qui s'est dit "agacé" par les commentaires de Rodri après le match aller.
Le milieu de Manchester City s'était alors emporté, estimant que le plan de jeu écossais était "un peu n'importe quoi." "Ils perdent toujours du temps, ils vous provoquent, ils tombent... Pour moi, ce n'est pas du football", avait-il ajouté.
Des commentaires qui donneraient une saveur particulière à une hypothétique victoire écossaise.
Le déplacement à Oslo, dimanche, sera lui d'un tout autre calibre que celui en Géorgie (7-1), la Norvège aillant tenu en échec l'Espagne en 2019 au terme d'un match héroique (1-1), dans les éliminatoires de l'Euro, déjà.