L'entraîneur tunisien, Faouzi Benzarti, au parcours aussi agité que son style de jeu audacieux, fait un retour marqué au sein du Wydad de Casablanca pour la quatrième fois de son histoire en seulement six ans (2018, 2019, 2020). Cette décision de rappeler Benzarti soulève des questions sur la stratégie immédiate de la direction des Rouges, dirigée par Said Naciri.
À peine une saison s'est écoulée depuis son départ abrupt, après un passage aussi bref que mouvementé de seulement trois matchs avec le Raja, et le voici de nouveau à Casablanca, prenant les rênes du WAC en remplacement de Adil Ramzi. Malgré son instabilité notoire, pourquoi Benzarti demeure-t-il le choix privilégié du WAC? Peut-on véritablement compter sur lui pour obtenir des résultats instantanés et sauver la saison?
Le pompier de service
Malgré ses séjours souvent éphémères, le Tunisien apporte sa philosophie de jeu caractéristique. Il semble incarner les secrets du succès à Casablanca, avec un système de jeu constant et une culture de la victoire. Malgré son caractère bien trempé et sa propension à éviter la langue de bois, Benzarti a toujours réalisé de bons résultats avec les Rouges. Il a remporté une Supercoupe en 2018 contre le TP Mazembe, deux titres de Botola Pro Inwi lors des saisons 2018/19 et 2020/21, atteignant la finale de la Ligue des Champions en 2019 contre l'Espérance de Tunis et les demi-finales en 2021 contre les Kaizer Chiefs. L’entraîneur de 73 ans serait la carte «Joker» de Said Naciri pour sauver sa saison, suite à un titre perdu en African Football League face au Mamelodi Sundowns, et une qualification au prochain tour de la Ligue des Champions qui reste floue. En championnat, l’équipe devra remporter les matchs en retard pour retrouver le fauteuil de leader. Du pain sur la planche attend Benzarti.
L'électron libre
Avec seize titres nationaux et continentaux au compteur, Faouzi Benzarti est le technicien tunisien le plus titré en Afrique en activité et surtout le premier entraîneur arabe à avoir disputé une finale de la Coupe du Monde des clubs en 2013 avec le RCA, club arabe et africain. Sa formule gagnante, axée sur le pressing, le jeu au sol et la recherche constante des premières places, l'ont conduit à diriger plusieurs équipes de renom tels que l'Espérance de Tunis, le Club sportif sfaxien, le Club africain, l’Étoile du Sahel. Malgré des départs soudains, son empreinte reste indélébile. Le technicien ne tremble pas devant ses adversaires, puisque sa devise est de presser haut, marquer en premier et vite, et surtout gagner avec un large score.
La vie de l’ancien sélectionneur de la Tunisie et de la Libye reflète son style de jeu, rapide et sans répit. Entre ses multiples passages dans des clubs maghrébins et son Maroc bien-aimé, l'entraîneur ne connaît pas le repos. La saison dernière, Benzarti a été sur le banc de trois clubs maghrébins, le Raja de Casablanca, le Mouloudia d’Alger et l’Étoile de Sahel. Va-t-il finir cette saison avec le Wydad? Les paris sont ouverts!