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Foot: la Suède post-Zlatan en quête d'une tête d'affiche

Ibrahimovic sous les couleurs de l'équipe nationale de Suède. © Copyright : DR
Il n'a plus joué avec la Suède depuis l'Euro-2016, mais son ombre plane toujours. Zlatan Ibrahimovic a récemment relancé de vaines spéculations sur son retour dans une équipe nationale sans véritable tête d'affiche, à l'aube du match mardi contre la France en Ligue des nations.
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"Cela fait quatre ans et demi qu'il m'a dit très clairement qu'il avait terminé sa carrière en équipe nationale", a balayé début novembre le sélectionneur Janne Andersson, en réaction à une énième rumeur de retour lancée par la star de 39 ans.

L'attaquant de l'AC Milan, en pleine forme cette saison, avait posté plus tôt sur les réseaux sociaux une photo de lui, maillot de la Suède sur le dos et brassard de capitaine au bras, accompagnée de l'intrigante phrase "Ça fait longtemps", comme un appel du pied à la sélection.

D'autant que l'équipe nationale venait d'enchaîner sa quatrième défaite de rang dans le "groupe de la mort" de la Ligue des nations, avec les deux finalistes de la Coupe du monde (France et Croatie) et le Portugal, champion d'Europe en titre.

"Il a passé ces dernières années à envoyer de petits messages comme ça", explique Noa Bachner, journaliste sportif pour le tabloïd Expressen. "Et, comme il l'a reconnu lui-même, c'est surtout pour remuer les choses et provoquer", observe l'expert.

Depuis la retraite internationale d'"Ibra", la Suède remplit le contrat malgré son chemin de croix en Ligue des nations: une solide Coupe du monde qui s'est arrêtée en quart de finale en 2018 et une bonne campagne de qualification pour l'Euro, décalé à juin et juillet 2021 pour cause de Covid-19.

Le coronavirus privera aussi de banc mardi le sélectionneur Andersson, arrivé à la tête de la sélection après l'Euro-2016 et testé positif plus tôt cette semaine.

Sous son ère, les joueurs vedettes ont laissé place au collectif: "l'équipe est plutôt un groupe sans véritables superstars comme avant", note Olof Lundh, reporter football pour la chaîne suédoise TV4.

"Au début des années 2000, la Suède comptait dans ses rangs Fredrik Ljungberg, Henrik Larsson puis Zlatan Ibrahimovic. C'était différent de l'équipe d'aujourd'hui", poursuit-il.

Kulusevski et la jeune génération 

Si l'ombre géante du suédois (1,95 m) continue de rôder autour des "Blågult" (Jaunes et bleus), au milieu de cadres vieillissants et sans génie, la jeune génération rutile de talents porteurs d'espoirs.

Ces espoirs se retrouvent surtout enchaînés au pied gauche du milieu de terrain de la Juventus Dejan Kulusevski, 20 ans, dont l'ascension en Série A a été aussi fulgurante que ses déboulés, balle au pied.

"Dejan Kulusevski a fait sensation, il s'est très bien débrouillé, tant en équipe nationale qu'à la Juventus. Il donne de l'espoir", explique Olof Lundh.

Contre la Croatie, il a redonné de l'air à la sélection en ouvrant le score (la rencontre s'est soldée par une victoire 2-1), son premier but sous le maillot suédois.

"On a eu un peu des ondes à la Zidane avec cette action. Un peu comme si Kulusevski possède une demi-seconde de plus que tout le monde (...). Il est incontestablement la meilleure chose qui est arrivée au football suédois depuis longtemps", se réjouit le commentateur Daniel Kristoffersson dans les colonnes d'Expressen.

D'autres joueurs comme Alexander Isak (Real Sociedad) et Mattias Svanberg (Bologne FC), 21 ans tous les deux, sont aussi appelés à briller, selon les experts suédois.

Lesquels désignent un point faible: la défense centrale. Et la blessure à l'aine du défenseur et capitaine Andreas Granqvist, 35 ans, dont le retour en équipe nationale se fait toujours attendre, ampute un peu plus les effectifs.

Au fond du classement après une seule victoire, quatre défaites et un trois buts marqués en Ligue des nations, la sélection scandinave se console en contemplant ses prestigieux adversaires.

Jusqu'ici, "la défense suédoise n'a pas été assez bonne" mais "la Suède a moins de joueurs de haut niveau" que ces adversaires portugais, croates et français, souligne Olof Lundh.

Face aux Bleus, déjà qualifiés pour le "Final-4" avant le match de mardi (20h45) à Saint-Denis, la Suède joue elle son maintien en Ligue A dans un duel à distance avec la Croatie qui partage le même nombre de points et la même différence de buts avant le dernier match.

Par Le360 (avec AFP)
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