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Hors jeu. Condoléances électoralistes

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En période électorale, nos politiques s’affichent partout, changent d’attitude, découvrent la modestie, descendent dans la rue, saluent les gens, distribuent quelques subsides, assistent aux mariages et fréquentent souvent les cimetières comme ce fut le cas lors des funérailles de Tahar Raad.
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Il y avait une foule nombreuse lors des funérailles de feu Tahar Raad, vendredi dernier. C’est normal, car l’ex-gardien de but du Chabab de Mohammedia et de l’équipe nationale était un homme très apprécié.

Ses ex-coéquipiers, des joueurs, des dirigeants, des artistes et des sportifs de tous bords se sont déplacés de plusieurs régions du Maroc pour lui rendre ce dernier hommage.

Parmi les personnalités les plus remarquées on a vu le président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, le président du WAC et de la Ligue professionnelle de football, Said Naciri, et le président de la région Casablanca-Settat… Mustapha Bakkoury.

Dénominateur commun entre ces trois personnes: ils font tous de la politique. Leur unité fondamentale: ils appartiennent au PAM. Il ne faut pas faire une corrélation hâtive entre leur présence et les élections législatives d’octobre prochain. Même si…

Quand il y a mort d’homme tout le monde le regrette et tout le monde a de la compassion pour sa famille. C’est indéniable. Ce qui n’élude aucunement la tradition des politiques pendant la période électorale.

Ils s’affichent partout, changent d’attitude, découvrent la modestie, descendent dans la rue, saluent les gens,  distribuent quelques subsides, assistent aux mariages et fréquentent souvent les cimetières.

En fait, cela relève de l’humilité conjoncturelle qu’on connaît depuis des lustres et dont les auteurs reprennent de la hauteur et retrouvent leur air hautain dès que les élections sont terminées.

Le cas de Mustapha Bakkoury est vraiment atypique. L’homme est natif de Mohammedia, un Fédalien de souche comme on dit.  Mais depuis  qu’il a embrassé sa carrière professionnelle, brillante de surcroit, il ne s’est plus affiché dans sa ville natale.

Il a fallu qu’il rejoigne le PAM pour que les Mohammadiens découvrent qu’il est un fils du terroir. Il s’est présenté aux élections communales où il est devenu conseiller mais son parti a perdu la majorité qu’il détenait au profit du PJD.

Et comme le hasard au Maroc est devenu synonyme d’une action préméditée, savamment orchestrée, Bakkoury est devenu le président de la région Casablanca-Settat.

Mohammedia n’en a, pour autant, pas profité. Bakkoury, trop absorbé par ses multiples fonctions, n’a pas le temps de s’y consacrer. Sauf quand il faut assister à des funérailles très suivies d’un joueur de football très connu.

Il est venu en force avec Fouzi Lekjaa, le président de la FRMF, et Said Naciri, président du WAC et de la LNFP. C’est un hasard qu’ils soient tous les trois membres du PAM.

C'est un hasard aussi qu’ils s’affichent dans le cimetière où a été inhumé Tahar Raad devant une foule impressionnante. Ce sont des condoléances sincères, c’est sûr. Mais des condoléances électoralistes, tout de même.

Par Hassan Benadad
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