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Hors jeu. Notre foot est foutu

Said Naciri (d), président de la LNFP et Fouzi Lekjaa, président de la FRMF. © Copyright : DR
Le foot se joue désormais dans des enclos que ce soit dans la fédération, les clubs, les entraineurs ou les joueurs. On frise la loi de l’omerta quand tout devient muet: stades, rapports financiers, décisions fédérales, assemblées générales, équipes nationales et autres. Notre foot est foutu.
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Quand on voit le marasme dans lequel patauge notre football, on se demande comment nos dirigeants peuvent encore dormir tranquilles. Voire comment ils continuent à s’afficher avec un air de satisfcation on ne peut plus déroutant.

Une satisfaction qui ne contraste pas seulement avec les résultats catastrophiques des équipes nationales du foot, de l’athlétisme et autres. Mais elle est d’autant plus écœurante qu’elle suppose cacher dans l’esprit de ceux qui l’affichent, le fonctionnement désastreux de notre sport.

Tout le monde se meut dans un huis clos assourdissant, voire dans un enclos qui n’a pas d’issues. Les dirigeants de la fédération de football ont perdu tout sens de l’orientation depuis le drame du jeudi noir du complexe Mohammed V.

Ils ne font que subir pour sanctionner la moindre faute du public, du joueur, de l’entraîneur et des dirigeants du club. On est rentré dans un système de dictature footballistique jamais égalé où tout est interdit: la libre expression, les banderoles, les Ultras, les tifos, les voyages en groupe et autres.

La FRMF, pressée par les pouvoirs publics qui privilégient le tout sécuritaire, ne réagit pas pour sauver notre football. Du coup, le couperet du huis clos tombe sur les clubs pour le moindre incident.

Un fumigène lancé par un spectateur isolé est systématiquement sanctionné par un huis clos. A ce rythme là, on finira par jouer tous les matchs sans spectateurs. Il ne faut pas s’étonner, outre mesure, que les gradins soient terriblement vides car, outre le huis clos, les Ultras sont bannis des stades et les voyages en groupe sont interdits.

Ailleurs les fumigènes sont monnaie courante à tel point que l’arbitre peut arrêter le match pour manque de visibilité et le reprendre quand la fumée se dissipe. Les clubs qui reçoivent ne sont pas, pour autant, privés de leur public. S’il n’y a rien de grave, la fédération recourt aux amendes pour limiter les dégâts.

La FRMF s’est tellement habituée à ce huis clos salvateur que tout se passe en catimini: décisions sur le mercato, sur le statut des entraîneurs et sur le statut de la SA. Si ce n'est un black out sur le rapport financier distribué au compte-gouttes lors de l’AGO.

L’instance fédérale donne donc le mauvais exemple aux dirigeants des clubs. Ces derniers ont ainsi la latitude de tenir leurs assemblées générales quand ils veulent. Ils présentent des rapports financiers concoctés à huis clos, sans contrôle extérieur ni même intérieur.

A preuve, le président de la Ligue nationale de football professionnel, Said Naciri, est le premier à enfreindre les lois. Il est le président du WAC qui n’a pas encore tenu son assemblée générale. Il est seul maître à bord et dans son sillage même les communicants ne communiquent pas. Black out total.

Le football  et son public sont devenus des bannis comme la peste. Ce n’est plus du huis clos, c’est la mise en quarantaine.

Par Hassan Benadad
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