La Coupe du Monde 2026 commence dans une semaine avec les première et deuxième journées des éliminatoires de la zone Afrique prévues du 13 au 21 novembre 2023. Sur les 26 matchs attendus lors de la première journée, quatre se joueront au Maroc et sur les 27 de la deuxième journée, cinq rencontres sont programmées dans différents stades marocains. Si l’on rajoute le match Maroc-Erythrée, annulé suite au forfait érythréen, ce sont 10 matchs sur 53 qui auraient pu avoir lieu au pays, 20% du programme. Une belle répétition générale avant la CAN 2025 pour le Maroc qui dispose d’infrastructures de qualité à exploiter. C’est une société allemande, mandatée par la CAF, qui les a évalués selon plusieurs critères objectifs.
Le Royaume va accueillir les matchs de sélections de plusieurs fédérations amies malgré l’indisponibilité de trois stades, Moulay Abdellah à Rabat et Ibn Batouta à Tanger, actuellement en rénovation et du futur joyau du football mondial à Benslimane dont les travaux vont être bientôt lancés. Les villes choisies pour abriter ces compétitions sont El Jadida, Marrakech, Berkane, Oujda et Agadir et les pays qui ont choisi le Maroc pour jouer leurs matchs «à domicile» sont l’Ethiopie, le Burkina Faso, la Guinée, le Niger, le Tchad, Sao Tomé et Principe et la Somalie.
C’est une fierté pour le pays et pour les Marocains. Un signe de confiance et de respect. Ce n’est pas un hasard, c’est le résultat d’accords de partenariats noués entre la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et 44 fédérations de plusieurs pays du continent.
Ceux qui pensent que l’accumulation de ces bonnes nouvelles correspond à une période d’embellie du football marocain se trompent. Le Maroc est une locomotive et un exemple pour le football du continent, qu’il a souvent représenté, depuis de longues années. Dès 1961 le Maroc disputait le match barrage face à l’Espagne pour une qualification au Mondial 1962 du Chili. Une défaite à Casablanca 1-0 et une défaite 3-2 au Bernabeu, après avoir mené 2-0, mettait fin aux espoirs de représenter pour la première fois, après qualification, l’Afrique en Coupe du Monde. Ce ne sera que partie remise, en 1970 à Mexico. En 1966, les Africains avaient décidé de boycotter les éliminatoires pour imposer la présence d’un représentant pour l’Afrique. Le reste on le connait.
En ce qui concerne les clubs. Les Marocains sont les plus représentés à l’échelle continentale. Sept clubs marocains ont été champion d’Afrique. C’est un record. Les FAR, le Wydad et le Raja de Casablanca en Ligue des Champions, RS Berkane, FUS de Rabat, Kawkab de Marrakech et MAS de Fès en Coupe de la CAF. Le Raja et les FAR ont remporté les deux compétitions de la Confédération africaine. Il convient de préciser que les FAR, le Raja et le Wydad sont les seuls clubs marocains à avoir toujours fait partie de l’élite de la Botola depuis la création de la FRMF.
Sept représentants marocains au sommet du football continental, c’est mieux que la Tunisie et l’Algérie représentés par quatre clubs et mieux que l’Egypte avec trois équipes. Avec 19 titres remportés l’Egypte est en tête, notamment grâce à Al Ahly le club le plus titré d’Afrique (12) dont 11 en Ligue des Champions, suivi de près par le Maroc avec 14 consécrations. En troisième position se positionne la Tunisie avec 11 titres.
Il est vrai que le Maroc n’a commencé à participer régulièrement aux compétitions africaines qu’en 1983, avec une apparition furtive en 1968 avec les FAR. Les vingt ans d’absence pèsent sur la balance même s’ils ont largement été rattrapé.
Toujours en clubs, cette fois en Coupe d’Afrique des Clubs Champions d’Afrique féminines, ce sont les FAR qui sont champions en titre. Elles ont battu le champion précédent, les Mamelodi Sundowns d’Afrique du Sud, premier vainqueur de cette nouvelle compétition.
En gagnant ce titre les FAR sont le seul club à avoir gagné une Ligue des Champions, homme et femme et une Coupe de la Confédération africaine. Un bel exploit qui renforce le poids du football marocain dans son continent.
Enfin cerise sur le gâteau, le Wydad Casablanca, le club le plus titré du football marocain, est finaliste de la première édition de l’African Football League, une compétition destinée à l’élite avec l’ambition de faire franchir un vrai palier aux équipes sélectionnées. Réduire les écarts avec l’Europe étant l’objectif majeur.
En championnat d’Afrique des Nations le CHAN, une compétition réservée aux sélections composées des joueurs opérant en Afrique, le Maroc est bien placé. Il a remporté deux coupes et aurait pu en remporter trois, si ce n’est le mur d’obstacles dressés par les autorités algériennes pour le priver de participation. Une décision politique lourde de conséquence pour la fédération algérienne dont le capital confiance a été largement entamé auprès des instances africaines, mais aussi auprès de la FIFA. Mais ceci est une autre histoire.