"Nous appelons tous ces événements sportifs partout dans le monde à contrer, combattre et prévenir le racisme", a déclaré Volker Turk, lors d'une conférence de presse à Genève, jugeant que ces nouveaux incidents marquent "un rappel brutal de la prévalence du racisme dans le sport".
Dimanche, l'attaquant de 22 ans du Real Madrid a été la cible d'insultes en tous genres, notamment racistes, lors de la défaite de son équipe 1-0 à Valence.
Ces incidents qui enflammé Espagne, où les cas de racisme avérés se multiplient depuis plusieurs dizaines d'années dans les stades, sans déboucher sur de véritables sanctions pénales.
Dans cette affaire, M. Turk a toutefois salué "une très forte réaction des autorités", soulignant qu'"elles ont commencé à arrêter des gens très rapidement par la suite".
"Une enquête doit avoir lieu. C'est une affaire qui va préoccuper la justice", a-t-il ajouté.
Pour le plus haut responsable des droits humains de l'ONU "ceux qui organisent des événements sportifs prennent cette question très au sérieux".
S'il reconnaît les nombreux aspects positifs du sport, M. Turk juge qu'il faut aussi "s'occuper du côté sombre". Le Haut-Commissaire a demandé à ses services de préparer un rapport d'orientation sur la question du racisme dans le sport.
"Nous voulons proposer un certain nombre d'idées claires sur les normes relatives aux droits de l'homme dans les événements sportifs", a-t-il insisté, soulignant les problèmes de participation, d'inclusion et de "lutte contre la stigmatisation et le racisme".
"Nous avons constaté une discrimination sur un large éventail de questions, y compris la discrimination fondée sur le sexe et la discrimination à l'encontre des personnes LGBTI qui participent également à des événements sportifs", a affirmé M. Turk.
Il faut qu'il soit absolument clair, a-t-il dit, que "le racisme est totalement inacceptable" et appelé chacun à faire de l'introspection : "Est-ce que j'ai un préjugé? … Comment est-ce que je réagis quand je vois quelqu'un d'autre lancer une insulte raciste? … Est-ce que je m'en accommode, est-ce que j'y réponds ?"
"Nous devons trouver des moyens de l'éradiquer complètement au 21e siècle. Cela nécessite que tout le monde prenne (le problème) à bras-le-corps."