Mondial 2022: privée de Lukaku, l'attaque belge dans le brouillard

Romelu Lukaku international belge de l'Inter Milan.

Romelu Lukaku international belge de l'Inter Milan.. DR

Un seul être vous manque et tout est chamboulé: privée de Romelu Lukaku, meilleur buteur de l'histoire belge, l'attaque des Diables rouges doit se réinventer mercredi face au Canada, pour démarrer le Mondial-2022.

Le 22/11/2022 à 17h18

Touché à la cuisse gauche fin août, l'avant-centre de l'Inter figure bien dans le groupe de 26 emmené au Qatar par Roberto Martinez mais a rechuté début novembre et ne devrait pouvoir débuter son tournoi que face à la Croatie, le 1er décembre, pour le dernier match de poule.

"Il progresse, il s'est entraîné hier séparément, nous sommes confiants", a assuré mardi le sélectionneur Roberto Martinez, précisant que les médecins de l'équipe l'attendent "plutôt" contre la Croatie, mais que "le joueur sent qu'il sera peut-être prêt" dès Belgique-Maroc dimanche.

Or "Lukaku est un monstre sacré (...) La Belgique sans lui, ça fait une grosse différence sur la présence dans les seize mètres, je ne vous apprends rien", résumait jeudi dernier l'ancien sélectionneur Marc Wilmots auprès du média belge HLN.

Batshuayi en pôle?

Avec ses 68 buts en 102 sélections, dont quatre au Mondial-2018 et à l'Euro-2020, l'attaquant de 29 ans est bien plus qu'un phénomène physique capable d'éreinter les défenses par sa grande taille (1,91 m), sa puissance et sa capacité à pivoter.

Intelligent dans ses déplacements, attentif au jeu et techniquement plus fin qu'à ses débuts, le Milanais sait partir de loin et s'est mué en cible ultra-mobile, disponible dans les matches verrouillés comme dans les offensives échevelées.

Mais les Diables rouges doivent s'en passer et voilà Roberto Martinez, tacticien plutôt conservateur à l'immuable 3-4-3, qui a su bâtir en six ans un jeu poli par les automatismes, contraint de remodeler son attaque.

Une certitude: l'Espagnol ne veut pas de doublette, et gardera donc une pointe devant deux milieux offensifs, Kevin de Bruyne à droite et - au moins pour débuter, le temps qu'il retrouve du rythme après trois saisons quasi-blanches au Real Madrid - Eden Hazard à gauche.

Mais qui pour finir les actions ? Si Michy Batshuayi (Fenerbahce), 29 ans, doublure installée de Romelu Lukaku avec 26 buts en 47 capes, paraissait partir avec un temps d'avance, la défaite en préparation vendredi au Koweit face à l'Egypte (2-1) a rebattu les cartes.

Openda sans complexe

Titulaire, "Batsman" a pris un coup et frappé sur la barre avant de s'éteindre et a laissé sa place à la pause à Loïs Openda, 22 ans, très actif, qui a propulsé dans le but un centre de Yannick Carrasco.

"Loïs Openda, c'est une vraie satisfaction. Ca me confirme qu'il doit être dans ce groupe", a d'ailleurs glissé Roberto Martinez après la rencontre, sans plus livrer d'indice par la suite sur son attaque de départ.

Le jeune Lensois, avec ses deux buts en cinq sélections, apparaît certes un peu tendre face à la pression d'une entrée en lice en Coupe du monde, face à des Canadiens déjà euphoriques d'avoir décroché leur premier ticket depuis 1986 pour une phase finale.

Mais Openda, cédé cet été par le FC Bruges à Lens pour près de 10 millions d'euros, est déjà en pleine confiance chez le dauphin du Paris SG en Ligue 1, avec 7 buts en quinze rencontres.

Et la semaine dernière au Koweït, il abordait crânement le Mondial et postulait sans complexe à une place sur le terrain, rappelant sa capacité à "apporter de la vitesse" dans le dos de la défense ou à "créer des espaces pour d'autres", d'autant qu'il peut aussi "jouer dans les deux positions derrière l'attaquant".

Par Le360 (avec AFP)
Le 22/11/2022 à 17h18