Mondial 2026: pour doper ses infrastructures, le Maroc devra casser sa tirelire

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Si le Maroc décroche l’organisation de la Coupe du Monde 2026, il devra doper ses infrastructures routières, sportives et hôtelière. Mais combien tout cela coûtera-t-il?

Le 11/06/2018 à 15h33, mis à jour le 11/06/2018 à 17h34

Depuis la CAN 1988, le Maroc n'a plus accueilli de grands événements sportifs internationaux. Entre-temps, les quatre candidatures pour l'organisation d'une Coupe du monde de football se sont soldées par autant d'échecs. Depuis, le Royaume a revu ses ambitions à la baisse en se contentant d’organiser le Mondial des clubs en 2013 et 2014 qui ont offert au pays un rayonnement international.

Ces deux éditions du Mondialito ont, semble-t-il, bombé le torse des dirigeants de la FRMF, qui, le 11 août dernier, ont officiellement déposé la candidature du Maroc pour l’organisation de la Coupe du Monde 2026.

Mais face à eux se dresse un concurrent de taille: un trio nord-américain, composé des États-Unis, du Mexique et du Canada. Trois pays qui peuvent se vanter d’avoir des infrastructures grandioses et d’énormément de moyens financiers. 

Cependant, le Maroc s’est engagé à doper ses infrastructures (sportives, routières, hôtelières…) pour persuader les 207 fédérations membres de la FIFA à voter pour son dossier. C’est bien joli tout ça, mais à quel prix?

Des stades à 3 milliards de dollars


Le Maroc doit rénover 5 stades (Marrakech, Agadir, Fès, Tanger et Rabat), en construire 9, dont 4 non modulables (Casablanca 1, Casablanca 2, Oujda et Tétouan), et 5 modulables (Meknès, El Jadida, Nador, Ouerzazate et Marrakech 2). Il doit également proposer 130 sites d’entraînement. Cela va coûter la somme de 3 milliards de dollars.

Quid des infrastructures hors-sport?


Bien évidemment, l’infrastructure routière et ferroviaire, doit aussi être améliorée pour réponde aux besoins du Mondial. Pour Saadeddine Igamane, économiste expert en méthodes quantitatives et professeur habilité en sociologie à la faculté de Lettres et des Sciences Humaines de Fès, c’est un point positif pour le Maroc "qui sera obligé non pas seulement de mettre à niveau les infrastructures sportives, mais hors du sport également". Ces chantiers devraient coûter 9.6 milliards de dollars à l’Etat et 3.2 milliards de dollars au privé. Un total de 12.6 milliards de dollars alloués au réseau autoroutier, au ferroviaire, aux transports en commun (métro, tramway, etc) et à l’augmentation de la capacité hôtelière”, conclut Igamane.

Organiser une coupe du monde coûtera très cher au Maroc, mais sera également un réel levier pour son développement structurel. 

Par Mohamed Yassir
Le 11/06/2018 à 15h33, mis à jour le 11/06/2018 à 17h34