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Pour gagner, il faut s’en donner les moyens!

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Pour aller plus haut, le Wydad et le Raja doivent être capables de garder des Badr Banoun, des Achraf Bencharki, de recruter des Kodjo Laba, des Youcef Belaïli.
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Maintenant que nos deux meilleurs clubs ont quitté la Champion’s league africaine, on va pouvoir mesurer l’écart qui les sépare encore des meilleures équipes égyptiennes. Cet écart existe, et pas seulement dans le vécu, l’histoire et le palmarès.

Il faut faire la bonne analyse. Le Wydad et le Raja ont été balayés, c’est le cas de le dire, par Al Ahly et le Zamalek. Défaites aller et retour. Un but marqué et cinq encaissés, pour chacune des deux équipes marocaines. Leur élimination n’est donc pas une question de pénalty non sifflé, de mauvais coaching ou de malchance.

Les clubs marocains doivent faite leur auto-critique pour comprendre les points sur lesquels ils doivent progresser. Le bon côté, c’est que cela fait quelques années maintenant qu’ils arrivent régulièrement à des stades avancés (finale ou demi-finale) des compétitions africaines. Cette régularité et cette constance, ils ne l’avaient pas avant. Ça veut dire qu’ils ont progressé, ils travaillent mieux. Ils gèrent aussi de plus gros budgets.

Mais ils doivent faire mieux, plus. Comment, alors ? Nous allons prendre un exemple très simple. Celui du recrutement.

Le Raja vient de perdre son capitaine Banoun, qui est aussi son meilleur défenseur, transféré à Al Ahly. Le Raja a encaissé un gros chèque et Banoun aura un meilleur salaire. Mais le Raja  vient de renforcer un concurrent direct!

Dans le sens inverse, nous ne verrons jamais le capitaine ou le meilleur joueur du Zamalek ou d’Al Ahly atterrir au Raja ou au Wydad. Les Egyptiens ne l’accepteront jamais. Et les Marocains, de toutes les façons, n’auront jamais les moyens d’attirer ces joueurs. Il y a donc problème.

Prenez le Wydad, qui a joué deux des trois dernières finales de la Champion’s league. Dans le dernier mercato, il a attiré une dizaine de joueurs, certes jeunes et prometteurs, mais dont aucun n’avait de vécu international. Le Wydad n’a pas été capable de conserver Ayoub El Kaâbi, arrivé en prêt, ni d’attirer un garçon comme Kodjo Laba, qui venait de faire une saison exceptionnelle à Berkane et qui est parti depuis dans un championnat du Golfe.

Comment voulez-vous dans ces conditions que le Wydad renverse Al Ahly et accède à une nouvelle finale? S’en est-il au moins donné les moyens, lui qui a perdu en cours de route son meilleur buteur en C1 (le défenseur polyvalent Nahiri), sans le remplacer?

Et que dire du président Naciri, qui a dépensé beaucoup d’énergie à multiplier les recours auprès du TAS (pour la finale à scandale contre l’Espérance de Tunis), et à communiquer autour de la venue d’Enzo Zidane… qui ne viendra probablement jamais puisqu’on l’annonce dans une D2 allemande! Tout ça pour ça?

Figurez-vous aussi que le Raja a été privé, pour la demi-finale contre le Zamalek, des services de son meilleur attaquant, Hamid Ahaddad… qui appartient toujours au Zamalek. C’est typiquement le genre de joueurs, avec les Azarou ou Hamdallah, que les deux géants casablancais auraient dû «enlever» dès leur envol initial à El Jadida et Safi. Pourquoi ne l’ont-ils pas fait?

Pour aller plus haut, le Wydad et le Raja doivent être capables de garder des Badr Banoun, des Achraf Bencharki, de recruter des Kodjo Laba, des Youcef Belaïli. Ils doivent renforcer leurs effectifs, au lieu de les affaiblir et de renforcer la concurrence. Et pour cela, ils doivent travailler à augmenter leur surface financière, pour commencer. C’est surtout cela qui leur a fait défaut face à leurs rivaux égyptiens.​

Par Footix marocain
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