La nuit du 31 mai au 1er juin 2019 marque un tournant dans l’histoire du football africain. Dans un Stade de Radès bouillant, les joueurs du Wydad se tournent vers l’arbitre à l’heure de jeu (58e minute) réclamant l’arbitrage vidéo (VAR) après avoir été injustement privés d’un but pourtant valable de Walid El Karti.
C’est la finale retour de la compétition africaine interclub la plus prestigieuse et les Rouges jouent le tenant du titre. Les hommes de Faouzi Benzarti avaient déjà été malmenés par l’arbitre égyptien Gehad Grisha à l’aller (un but et un penalty injustement refusés) et font front contre l'absence de la VAR.
Bakary Gassama, souvent accusé de défendre les intérêts du football marocain, refuse de la consulter et les Wydadis, qui crient à l’injustice, réclament fermement l'arbitrage vidéo.
Les dirigeants de l’EST admettent qu'elle est défectueuse, la CAF est plongée dans l’embarras et il y aura environ une heure de flottement. Ahmad Ahmad, président de la CAF, se retrouve sur la pelouse, mais ce match ne reprendra plus jamais.
Les Tunisiens sont déclarés vainqueurs dans l’incompréhension totale et l’affaire fera vite le tour du monde. Ce scandale sans précédent poussera la CAF à adopter des finales en une seule manche et sur terrain neutre.
Un an après ce scandale, le Tribunal arbitral du sport (TAS) rendra son verdict ce vendredi sur l’appel formulé par le Wydad contre la décision de la Confédération africaine de football (CAF) d’attribuer le titre de champion d’Afrique 2019 à l’Espérance sportive de Tunis.