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Foot: Ibrahimovic, Ronaldo, Ribéry... Fringants, les vétérans d'Italie

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Zlatan Ibrahimovic, le "Benjamin Button" de la Serie A, fête samedi ses 39 ans. A l'âge où beaucoup raccrochent les crampons, quelques joueurs de 35 ans et plus continuent de s'amuser en Italie, comme Franck Ribéry ou Cristiano Ronaldo.
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Seul le coronavirus a réussi à stopper "Ibra". Confiné depuis la semaine dernière après un test positif, la star suédoise ne reviendra qu'après la trêve internationale, avec une année de plus au compteur.

Avec trois buts en deux matches (Ligue Europa et Serie A), il a déjà parfaitement lancé l'AC Milan, dont la moyenne d'âge est par ailleurs la plus jeune du championnat italien.

Surtout, Zlatan s'amuse comme rarement. Après son doublé contre Bologne lors de la 1re journée, il avait lancé: "Je suis comme Benjamin Button: je suis né vieux, mais je vais mourir jeune", allusion à ce personnage de fiction qui naît vieux et rajeunit tout au long de sa vie.

Dans le tactique championnat italien, la vie de footballeur ne s'arrête pas à 35 ans.

Cristiano Ronaldo (35 ans) porte déjà la Juventus sur ses épaules avec 3 buts en 2 journées. Et la récente passe laser de Franck Ribéry (37 ans) contre l'Inter pour le but de Federico Chiesa a tourné en boucle.

Une équipe entièrement composée de joueurs de 35 ans et plus aurait d'ailleurs son mot à dire en Italie, avec Buffon (42 ans) ou Reina (38) dans les buts et des piliers comme Giorgio Chiellini (36), Bruno Alves (38), Ashley Young (35), Borja Valero (35) ou Fabio Quagliarella (37), meilleur buteur en activité de la Serie A.

Génétique et mental 

Le secret de cette longévité? "50% de génétique, 50% de mental. Il faut les deux pour être Ronaldo ou Ribéry", affirme à l'AFP le Dr Filippo Quattrini, qui a suivi nombre d'athlètes de haut niveau pour le Coni (Comité olympique italien).

"La génétique est fondamentale, sans ça, aucun joueur ne peut aller jusqu'à 36 ou 37 ans, mais le ressort psychologique est aussi essentiel. Il faut beaucoup de détermination pour continuer à se soumettre aux entraînements du haut niveau", ajoute-t-il.

Cristiano Ronaldo est sans doute celui qui incarne le plus cet alliage entre un physique de "jeune homme", sa détente verticale encore décisive le week-end dernier en atteste, et une ambition jamais rassasiée. Il se verrait bien meilleur buteur en Italie, après l'avoir été en Angleterre et en Espagne, et rêve toujours d'un sixième Ballon d'Or pour rejoindre Lionel Messi.

Réputé pour son travail acharné et son hygiène de vie impeccable, le Portugais est "une voiture qui peut parcourir beaucoup plus de kilomètres que la normale", estimait cet été dans Tuttosport Roberto de Bellis, préparateur athlétique en Italie depuis 20 ans.

Ronaldo "peut jouer jusqu'à 40 ans", a même affirmé son ex-partenaire de Manchester United Ryan Giggs, qui lui-même s'y connaît en carrière longue.

"Connaître les limites" 

Ronaldo et tous ceux qui ont encore l'envie de se faire mal après 35 ans bénéficient en outre d'un suivi toujours plus pointu: équipes dédiées dans les clubs (médecins, kinés, préparateurs physiques athlétiques, ostéopathes, etc.) et technologies pour enregistrer les courses, les pulsations et les efforts des articulations.

"On parvient aujourd'hui à mieux prévenir les blessures, en individualisant beaucoup plus la charge d'entraînement, cela contribue à allonger les carrières", résume le Dr Quattrini.

Les joueurs de cet âge ont eux-mêmes "appris à connaître leurs limites et savent exactement jusqu'où ils peuvent aller", rappelle le Dr Antonia Nigro, médecin du sport dans une clinique romaine.

Entraînement "optimisé" et gestion intelligente avec l'entraîneur, ajoute cette spécialiste, compensent le 1% de masse musculaire perdu par année de vie à partir de 35 ans.

Car la difficulté est parfois, pour les entraîneurs, de faire souffler ces joueurs décisifs. L'ex-entraîneur de la Juve Maurizio Sarri, boudé l'an dernier par Ronaldo après l'avoir fait sortir, en sait quelque chose.

Le nouvel entraîneur bianconero, Andrea Pirlo, a lui promis qu'il ne déciderait rien sans sa star: "Il y aura des matches moins importants pour le faire souffler. C'est un garçon intelligent qui connaît son physique et sait quand il doit s'arrêter. Ça dépendra beaucoup de lui".

Par Le360 (avec AFP)
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