Italie: la Juventus à l'amende mais sans retraits de points dans l'affaire des salaires

Supporters de la Juventus de Turin

Supporters de la Juventus de Turin. DR

La Juventus Turin a écopé mardi d’une forte amende pour avoir réglé des salaires de joueurs en différé mais a échappé à un retrait de points supplémentaires en championnat pour avoir accepté de plaider coupable.

Le 30/05/2023 à 13h50

L’accord sollicité par la Juve et accepté mardi par le Tribunal de la Fédération italienne de football met un point final à l’ensemble des procédures devant la justice sportive visant le club turinois, qui écope d’une amende de plus de 700.000 euros dans cette affaire dite de "manœuvres salariales" et reste pénalisé d’un retrait de dix points en championnat pour des fraudes comptables lors de transferts de joueurs, a indiqué la fédération.

La Juve renonce en effet à tous les recours possibles dans les deux affaires en vertu de cet accord, selon la même source.

Mardi, dans l’affaire des salaires, la justice sportive a infligé une amende de 718.240 euros à la Juventus et des amendes à sept ex-responsables du club allant de 10.000 à 47.000 euros.

L'ex-président de la Juve, Andrea Agnelli, a lui demandé un délai supplémentaire pour parvenir à un accord avec le parquet fédéral et ne sera jugé que dans quelques semaines par la Fédération dans ce dossier, selon la même source.

Selon le quotidien La Stampa, propriété, comme la Juventus, de la famille Agnelli, la club a accepté cette solution et s'est engagé à ne pas présenter un recours afin d'éviter une éventuelle pénalité avec des retraits de points qui l'aurait potentiellement éloigné encore un peu plus des différents championnats européens.

Le club bianconero et plusieurs ex-dirigeants dont les anciens président Andrea Agnelli, vice-président Pavel Nedved et directeur sportif Fabio Paratici, avaient été renvoyés devant le tribunal fédéral pour le paiement en différé par le club de certains salaires de joueurs, sans en avoir dûment référé aux instances, selon la Fédération italienne de football.

Ces "manoeuvres" sur les salaires, visant à baisser artificiellement les pertes dans les bilans annuels pendant la pandémie de Covid-19, avaient été relevées par le parquet de Turin dans une enquête judiciaire visant la Juve. Le club est accusé d'avoir annoncé officiellement le non-paiement de plusieurs mois de salaires mais d'avoir en fait convenu avec ses joueurs, via des accords privés, d'en payer une grande partie sur un exercice comptable ultérieur.

Il est reproché aux dirigeants turinois d'avoir déposé auprès de la Ligue italienne les accords de non-paiement de quatre mensualités (mars à juin 2020) pour 21 joueurs et l'entraîneur, mais pas les accords privés convenus avec eux pour en régler trois sur quatre plus tard.

Des manoeuvres similaires auraient été réalisées lors de la saison suivante 2020/21.

Par Le360 (avec AFP)
Le 30/05/2023 à 13h50