C1: le PSG et Hakimi doivent à nouveau tout renverser pour jouer la finale à Wembley

Achraf Hakimi lors du match contre le Borussia Dortmund.

Achraf Hakimi lors du match contre le Borussia Dortmund.. DR

Pour rejoindre Wembley et la finale tant convoitée de Ligue des champions, le Paris Saint-Germain est dos au mur, contraint de renverser une nouvelle fois la situation, face à Dortmund, mardi au Parc des Princes, après le revers du match aller (1-0).

Le 06/05/2024 à 10h15

Les coéquipiers d'Achraf Hakimi devront à tout prix l'emporter, d'au moins un but pour jouer la prolongation et plus s'ils veulent décrocher une qualification sans passer par des tirs au but , quatre ans après la finale perdue (1-0) à Lisbonne contre le Bayern Munich, à l'époque du Covid-19.

Les Parisiens pourront s'appuyer sur la préparation mentale qui avait fonctionné au tour précédent au vu de leur performance à Barcelone (4-1).

"On va gagner", a d'ailleurs lancé samedi l'entraineur espagnol à des supporters devant le Campus PSG à Poissy, convaincu que ses joueurs vont rehausser leur niveau comme avant le quart de finale retour en Catalogne.

Dès la fin du match dans le Ruhr, Luis Enrique l'avait promis: "on va aller chercher cette finale" car "on n'a plus rien à perdre".

Même ton du côté de la superstar Kylian Mbappé, qui a produit une prestation plutôt terne en Allemagne et vivra son dernier match en C1 sous les couleurs parisiennes au Parc: "La pression, on en est conscient mais le groupe est extrêmement serein. On est confiant et on est sûr qu'on va remonter ce score et (...) se qualifier", a-t-il lancé dimanche devant quelques médias dont l'AFP, lors d'un évènement de son association "Inspired by KM" sur les Champs-Elysées.

"Vers de nouveaux sommets"? 

Il y a "beaucoup de pression, c'est normal parce qu'il y a une place en finale de Ligue des champions, ce qui n'est pas négligeable. D'autant plus quand on connaît le passif du club dans la compétition", a calmement ajouté l'attaquant, vêtu de noir et entouré de ses proches.

Pour rejoindre la finale, qui serait la deuxième de l'histoire, mais la première devant un public au complet, les Parisiens devront donc rééditer l'exploit de Montjuic, quand ils étaient alors portés par Ousmane Dembélé, flamboyant.

Mais l'histoire s'est compliquée avec le forfait du défenseur Lucas Hernandez, 28 ans, un des hommes forts cette saison, qui s'est blessé au match aller.

Pour contrôler notamment le jeu en profondeur de Dortmund, l'international français sera remplacé soit par Danilo Pereira, plus lent mais imposant dans les airs, soit par Lucas Beraldo, moins rapide mais apprécié par son jeu de passes susceptible de casser les lignes.

Dans la Ruhr mercredi dernier, la dure réalité s'est imposée aux coéquipiers du capitaine Marquinhos, qui n'ont pas assez couru -10 km de moins que le "BVB"- ni mis assez d'intensité: les Jaune et noir, qui n'ont plus rallié la finale depuis 2013, ont autant de détermination qu'eux pour forcer leur destin.

Au-delà du succès de l'aller, les Allemands ont engrangé davantage de confiance samedi grâce à leur large victoire 5-1 contre Augsbourg, alors qu'ils revenaient d'un revers important 4-1 face contre Leipzig.

A l'inverse, les Parisiens, qui étaient au repos ce week-end, pourront eux s'appuyer sur la double confrontation de la phase de groupe, dont ils étaient sortis vainqueurs (2-0 au Parc, 1-1 à Dortmund).

Les Allemands seront en outre en terre encore plus hostile qu'en septembre dernier, avec plus de 45.000 supporters parisiens ayant entendu l'appel à la mobilisation générale: "Soyons tous acteurs et emmenons notre club vers de nouveaux sommets!", a lancé le Collectif Ultras Paris (CUP), le principal groupe de fans parisiens.

Ultime motif d'espoir pour le PSG: exception faite de la confrontation contre Barcelone, Paris, qui a mal voyagé cette saison en Ligue des champions, réussit souvent ses matches à domicile. Et l'inefficacité de l'aller fait figure d'anomalie dans la pluie de buts marqués cette saison.

L'enjeu est énorme pour le club de la capitale: conquérir enfin le titre dans l'épreuve reine et viser un quadruplé inédit, au risque de regretter amèrement le faux pas de mercredi dernier face à un adversaire largement à sa portée.

Par Le360 (avec AFP)
Le 06/05/2024 à 10h15