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Abdeslam Ouaddou décortique les maux du football national

Abdeslam Ouaddou a obtenu son diplôme d'entraîneur. © Copyright : DR
L'ancien international marocain, Abdeslam Ouaddou, vient d'obtenir son diplôme d'entraîneur certifié UEFA en France. Dans une interview accordée à Le360, le finaliste de la CAN 2004 nous a livré ses impressions sur le football national et les Lions de l'Atlas.
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Le360Sport: Quel est votre jugement sur le football marocain en général. A-t-il régressé ?
Abdeslam Ouaddou: Le football marocain n’est pas en déclin, comme le laissent entendre certains. Au contraire, il s’améliore doucement mais sûrement. Il a déjà franchi une première étape cruciale, qui consistait à bâtir des stades répondant aux normes internationales, et pouvant accueillir un public nombreux. C"était une condition sine qua non pour pouvoir abriter des compétitions internationales, indispensables pour rehausser le niveau du football national. 

La deuxième étape consistait à doter certaines grandes villes de terrains avec un gazon synthétique. Cette phase est en cours de réalisation. Un programme de formation au profit des entraîneurs a aussi été mis en place et a l’air de bien fonctionner jusqu'ici. La formation est en effet un autre grand défi pour la DTN. On voit donc qu’il y a des actions concrètes, au service du développent du football, qui sont mises en oeuvre. Pour ce qui est de l’équipe nationale, c'est un autre débat qui mérite beaucoup plus de temps pour l'analyser et comprendre le pourquoi des "trous générationnels" ainsi que l’incapacité du onze national à retrouver ses marques au niveau des compétitions internationales.

Vainqueurs par deux buts à zéro lors du match aller, les Lions de l'Atlas se sont inclinés à Bata. Que pensez-vous de cette qualification difficile ?
Je pense que les joueurs avaient fait 70 % du chemin au match aller. Les Lions de l'Atlas auraient pu enfoncer le clou et se mettre complètement à l’abri. La Guinée équatoriale reste une équipe modeste, certes, mais elle travaille bien et forme de bons joueurs pour combler son retard. Dimanche, il était clair que les nationaux ont joué surtout pour préserver l’avantage acquis à Agadir.
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Quelles sont vos impressions sur l'équipe nationale dans sa configuraion actuelle ?
L’équipe nationale n’a pas encore trouvé, à mon sens, son rythme de croisière. J'attends toujours qu'un groupe homogène en sorte. C'est donc une équipe qui reste pefectible. Pour autant, le onze national dispose en son sein de bonnes potentialités comme Bammou, Ziyech, Lazaar et surtout Benatia, qui commence à bien jouer son rôle de leader. Issam El Adoua est toujours présent et solide à son poste, un leader naturel. Le gardien de but donne également une bonne impression. Il sera donc intéressant de voir tout ce beau monde réuni et cohabiter ensemble sur le terrain.

Que faut-il faire pour avoir une bonne équipe sur le moyen et long termes ?
Un organigramme précis, avec la définition des champs d’actions de chacun. Un projet de jeu, une stabilité et une politique sportive à long terme sont les points primordiaux si on aspire à l’excellence.

 

Par Anas Hassy
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