Allez les Lions, vous êtes sur la bonne voie, continuez!

Même si la Botola était de retour ce weekend, c’est toujours la sélection qui fait l’actualité. Normal, les Lions de l’Atlas surfent sur une très belle vague, et ils ne sont plus qu’à quelques semaines d’un rendez-vous hyper attendu: la phase finale de la CAN, attendue au Cameroun à partir de janvier 2022, si tout va bien…

Nous l’écrivions ici même: ce dernier match contre la Guinée (3-0) devait servir pour la préparation de la CAN. Vahid l’a dit à son tour, le jour du match. La préparation de la CAN était partie.

Etant donné son parcours impeccable dans ces éliminatoires du Mondial, et en attendant les barrages, la sélection marocaine fait logiquement partie des favoris pour la CAN. Six matchs, six victoires, 20 buts marqués et seulement un petit but encaissé. Au-delà de la qualité du jeu proposée, le bilan statistique est exceptionnel. Oui, exceptionnel.

Les chiffres, c’est ce qui reste. Et quand on est capable d’aligner de tels chiffres, on peut prétendre à gagner quelque chose. Cela tombe bien, le Maroc n’a rien gagné en Afrique depuis 1976. Il a joué, depuis, une seule finale (perdue face à la Tunisie, 1-2, CAN 2014).

Il y a même eu une période, entre les années 1990 et les années 2000 où les Lions de l’Atlas étaient éliminés dès le 1er tour de la CAN, quand ils n’arrivaient tout simplement pas à se qualifier pour la phase finale. C’est cela notre palmarès en Afrique et il n’est pas digne du nouveau standing des clubs marocains, et du renouveau de la sélection, entamé depuis l’ère Hervé Renard.

Comme on l’a vu face à la Guinée, et tout au long des éliminatoires du Mondial, Vahid tient enfin son groupe. Un groupe qu’il a forgé, avec des joueurs qu’il a lui-même révélés. Qui connaissait, avant lui, des garçons comme Mmae (encore un doublé face à la Guinée, et une passé décisive? Qui croyait, réellement, que Louza, que Vahid connait depuis sa période nantaise, pouvait littéralement remplacer Ziyech? Et que dire des Massina, Barkok, Chair, Aboukhlal, Chakla, et tout récemment Alakouch ou El Karouani?

C’est aussi Vahid qui a eu la bonne idée de titulariser Bono dans la cage des Lions et Aguerd en charnière centrale. Sans oublier l’autre bonne idée, qui a été de relancer complètement Boufal et El Kaâbi (chapeau au coach qui l’a laissé sur le terrain, face à la Guinée, jusqu’à ce qu’il y aille de son petit but, avant de le sortir).

Tous ces garçons, qui ont pris le bon train, devraient être là pour la CAN du Cameroun. Pour la plupart, ils disputeront leur première phase finale. C’est un atout (fraicheur mentale, envie de bien faire dans la perspective du Mondial), mais c’est aussi une limite (inexpérience, jeunesse).

Mais il y a un travail qui a été fait, et bien fait. Il faut marquer une pause pour saluer ce travail. Il y a aussi un groupe qui a été bâti. Et il y a, évidemment, un premier bilan qui doit être dressé, un bilan d’étape certes, mais il est bon, et même très bon, n’ayons pas peur des mots.

Attention toutefois à l’excès de confiance. La bande à Vahid, on l’a vu, se doit d’avoir de l’ambition. Mais elle doit continuer de travailler, tout en restant humble. L’histoire nous conseille, justement, de rester humbles.

Depuis la CAN 2004, les Lions n’ont plus jamais atteint le dernier carré de la compétition. On ne peut raisonnablement pas leur demander de tout gagner au Cameroun, mais de bien se préparer. Et de prendre ensuite les matchs l’un après l’autre, sans s’enflammer.

Allez les Lions, allez Vahid, vous êtes sur la bonne voie, continuez!