Le match inaugural du tournoi de football des Jeux olympiques restera à jamais dans les annales par son ascenseur émotionnel, et surtout par son happy end. Jamais les Lions de l'Atlas n'avaient battu une sélection d'Amérique du Sud en match officiel. Cette anomalie de l'histoire a pris fin après une fin de match rocambolesque.
Mais commençons tout d'abord par la fin avant de parler technique et tactique. Aucun fait de match, aucune erreur d'arbitrage ne sauraient excuser le comportement de quelques énergumènes qui ont poussé le referee à interrompre ce bras de fer pendant 1h50 minutes, et à donner au coach argentin Javier Mascherano le rôle de la victime.
Maintenant, laissons le coach et les joueurs de l'Albiceleste, ainsi que la cohorte de journalistes qui ont servi de caisse de résonance, devant leur mur des lamentations et concentrons nous sur le rendement positif des Champions d'Afrique U23.
Et tout d'abord mettons en exergue les choix forts de Tarik Sektioui. Par exemple la titularisation d’El Azzouzi dans l'axe de la défense où il a assuré et rassuré, ou encore l'option pour un milieu Targhaline/Richardson/El Khannouss technique et complémentaire. Enfin, rendons aux 3 tauliers de plus de 23 ans ce qui leur appartient.
En effet Hakimi, en bon capitaine, a proposé un match XXL, Munir a été décisif sur certains ballons chauds et Rahimi a empoisonné les Otamendi and co par sa percussion et son adresse devant le but. Enfin, mention spécial au feu follet Akhomach. Sans sa géniale intuition à la 46eme minute, jamais cet Argentine-Maroc n'aurait pris une dimension épique.
En conclusion, sur le plan du jeu, les Lionceaux de l'Atlas n'ont rien à envier aux autres favoris. Toutefois, gare à l'excès de confiance, car il faudra aborder les deux prochaines sorties devant l'Ukraine et l'Irak comme des finales. En jouant avec la même générosité et la même justesse, ces Lionceaux de l'Atlas peuvent envisager d'autres matchs d'anthologie et d'autres moments de magie aux JO de Paris.