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Abdeslam Ouaddou: «On ne voit pas beaucoup d'entraîneurs blacks»

Abdessalam Ouaddou © Copyright : DR
Kiosque360. L'ancien international marocain, Abdeslam Ouaddou, a accordé une interview au site français Sofoot. Il y revient sur le racisme qui gangrène le football, mais aussi sur le racisme ordinaire, dont il est lui-même victime.
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Longtemps loin des radars, l'ancien international marocain Abdeslam Ouaddou a accordé une interview publiée ce lundi 19 avril sur le site Sofoot. Revenant sur la question du racisme en France, l'ex-défenseur des Lions de l'Atlas a affirmé que la porte du coaching est moins ouverte pour les entraîneurs noirs, «En France, c’est compliqué, oui. On ne voit pas beaucoup d’entraîneurs blacks. Moi, pas de chance, je suis noir et franco-marocain !», déclare l'ancien Rennais sur un ton sarcastique. Et de poursuivre : «Je ne m’en fais pas et je continue mon travail de formation dans un pays qui offre des formations reconnues dans le monde entier».

Abdeslam Ouaddou qui était lui-même victime de racisme verbal en février 2008 de la part d'un supporter lors d'une rencontre face au FC Metz estime que le problème de racisme «est une réalité», en citant comme exemple le cas de Sabri Lamouchi,  ancien international français d'origine tunisienne , «Lamouchi, qui a été un grand joueur a commencé par la Côte d’Ivoire. Je ne crois pas qu’il ait eu beaucoup de sollicitations en France. Pourtant, c’est quelqu’un qui dispose de réelles compétences, qui a déjà une expérience... Mais rien à faire, il n’est pas dans le sillage».

Pour Ouaddou, «la société est assez conservatrice». Il s'explique en faisant le parallèle avec la situation dans les médias. «Aux États-Unis, quand on allume la télé, on peut voir un présentateur black ou portoricain, ça ne pose aucun problème. En France, c’est très timide. Ça ne fait pas longtemps qu’on peut voir un black sur BFM». L'ancien international reconnait tout de même qu'il y a des avancées par rapport au racisme : «On ne peut pas dire que les institutions ne luttent pas contre ce fléau. Il faut leur tirer un coup de chapeau par rapport à ce qu’elles ont fait depuis trente ou quarante ans (...) ça évolue dans le bon sens, il ne faut pas être pessimiste. Mais ça reste lent. Et encore, on a moins de soucis qu’en Italie ou que dans les pays de l’Est.»

Par Fayçal Ismaili
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