La recrudescence des infections à travers le monde et le renouvellement de mesures de confinement dans certains pays ont relancé les doutes sur la possibilité d'organiser les Jeux si la pandémie n'est pas maîtrisée au premier semestre 2021.
A l'issue d'un entretien à Tokyo avec le Premier ministre japonais Yoshihide Suga, M. Bach a fait l'éloge des mesures de lutte contre le coronavirus en cours de préparation par le comité d'organisation de Tokyo-2020 et le gouvernement japonais.
"Nous sommes en train de constituer une immense boîte à outils dans laquelle nous mettrons toutes les mesures que nous pouvons imaginer", a déclaré le patron du CIO.
L'année prochaine, "nous serons à même de sortir (les) bons outils de cette boîte et de les utiliser afin de garantir un environnement sûr pour tous les participants aux Jeux", a-t-il ajouté.
"Cela nous rend très, très confiant dans le fait que nous pourrons avoir des spectateurs dans les stades olympiques l'année prochaine".
Thomas Bach, qui effectue une visite de deux jours à Tokyo, s'est également engagé à ce que le CIO "déploie de grands efforts" pour s'assurer que le plus grand nombre possible de participants et de spectateurs soient vaccinés avant leur arrivée au Japon, si un vaccin est disponible d'ici juillet prochain.
"Bout du tunnel"
Avec ce déplacement à Tokyo, M. Bach espère convaincre les athlètes, la population japonaise et les sponsors des Jeux que ceux-ci pourront effectivement se tenir l'été prochain.
Selon des sondages, une majorité de Japonais estime que les Jeux devraient encore être reportés ou tout simplement annulés. Et plus de 60% des sponsors nationaux ne se sont pas encore engagés à prolonger leurs contrats pour une année supplémentaire, ont rapporté ce week-end des médias locaux.
Thomas Bach a affirmé à la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, que le CIO s'était engagé à assurer un environnement sûr, non seulement pour les participants aux Jeux "mais aussi pour la population japonaise".
Mme Koike a vu dans la visite de M. Bach "un encouragement pour la population japonaise, les habitants de Tokyo, les volontaires, les enfants et avant tout les athlètes".
Mardi dernier, le comité d'organisation de Tokyo-2020 avait exprimé son "soulagement" après l'annonce par Pfizer de la découverte d'un vaccin anti-Covid, tout en soulignant qu'il continuait à préparer les Jeux même sans vaccin, avec des mesures de prévention et de contrôle.
Le 8 novembre, la capitale japonaise a accueilli sa première manifestation sportive internationale depuis le début de la crise sanitaire, un tournoi amical de gymnastique auquel ont participé une trentaine d'athlètes japonais, américains, chinois et russes, sous les yeux de 2.000 spectateurs.
Les organisateurs de l'événement avaient fixé des règles très strictes pour les sportifs venus de l'étranger: ils ont été obligés de s'isoler avant le départ, testés tous les jours sur place, et leurs déplacements étaient limités.
Les spectateurs ont également été soumis à des restrictions (masques, désinfection des mains, prise de température, interdiction de crier pour ne pas répandre de postillons).
Des décisions sur le nombre de spectateurs aux JO l'an prochain ou sur les règles pour le public seront prises au printemps prochain, a indiqué jeudi dernier Toshiro Muto, directeur général du comité d'organisation de Tokyo-2020.
Il a précisé que les règles de quarantaine pourraient être levées pour les spectateurs étrangers.
Le Premier ministre japonais a voulu se montrer optimiste lundi, réaffirmant que les prochains Jeux serviraient de "preuve que l'humanité a vaincu le virus".
"Ensemble, nous pouvons faire de ces Jeux olympiques et de la flamme olympique la lumière au bout du tunnel dans lequel nous nous trouvons tous avec cette crise du coronavirus", a ajouté M. Bach.