La méforme de Nadal et Djokovic
Depuis son inattendu quatorzième sacre en 2022, Rafael Nadal prépare sa sortie. L'Espagnol est-il capable de remporter un quinzième titre Porte d'Auteuil avant de tirer sa révérence? Sera-t-il même encore dans le tableau le 3 juin au moment des 8es de finale pour fêter son 38e anniversaire? Sera-t-il même au premier tour?
"Cela va de mieux en mieux, sur le plan physique comme sur le plan du tennis", avait assuré le Majorquin avant son entrée en lice à Rome. "Je n'ai pas assez joué les trois dernières années, il y a beaucoup de doutes, beaucoup de questions", avait-il toutefois reconnu après son élimination au deuxième tour. Il devait en tout cas s'entraîner dès lundi à 17h00 sur "son" court Philippe-Chatrier.
Novak Djokovic nage quant à lui dans le doute depuis son élimination en demies à l'Open d'Australie. Pour la première fois depuis 2018, le N.1 mondial, en quête d'un 25e titre du Grand Chelem, arrive à Paris sans avoir remporté le moindre tournoi de la saison.
A Rome, où il s'est imposé six fois, il a été battu dès son second match et s'est dit "complètement à côté de la plaque". La faute peut-être à une gourde accidentellement reçue la veille sur la tête. En tout cas, il a décidé au dernier moment de faire un détour par l'ATP 250 de Genève cette semaine.
Les blessures d'Alcaraz et Sinner
Les anciens étant dans le doute, les jeunes promis à leur succession auraient pu se frotter les mains... s'ils étaient en pleine forme. Mais l'Espagnol Carlos Alcaraz souffre depuis des semaines de son avant-bras droit et, après avoir renoncé à Monte-Carlo et Barcelone, il avait brusqué son retour à Madrid. Eliminé en quarts, il avait renoncé dans la foulée à Rome. "J'ai besoin de repos pour récupérer et pouvoir jouer sans aucune douleur", avait-il expliqué.
De son côté, Jannik Sinner a été coupé dans son élan par une blessure à la hanche qui l'a obligé à déclarer forfait avant son quart de finale à Madrid et à renoncer à Rome, où il a prévenu: "Je disputerai Roland-Garros si et seulement si je suis à 100%."
Depuis, il a repris l'entraînement à Monaco, comme en attestent des photos publiées sur les réseaux sociaux qui ne présument pas de son état de forme.
Une ouverture pour Tsitsipas, Ruud et Zverev
Du coup, Casper Ruud, battu deux fois en finale par Nadal en 2022 puis Djokovic en 2023, se retrouve en position favorable. Finaliste à Monte-Carlo et victorieux à Barcelone, il a été moins convaincant ensuite avec des revers en 8es à Madrid et au premier tour à Rome.
Parcours quasiment parallèle pour Stefanos Tsitsipas qui a remporté Monte-Carlo et joué la finale à Barcelone avant de tomber d'entrée à Madrid et en quarts à Rome. Mais le Grec, finaliste à Roland-Garros en 2021, a joué un tennis si brillant sur terre en avril qu'il peut viser un premier titre du Grand Chelem à Paris.
Alexander Zverev, lui, est en pleine confiance après son titre à Rome dimanche. "Je peux rêver à nouveau", a résumé l'Allemand au soir de sa plus belle victoire depuis qu'il s'était blessé en demies en 2022 à Roland-Garros alors qu'il poussait Nadal dans ses retranchements.
Il semble convaincu d'avoir retrouvé ce niveau: "Quand je joue bien, je peux battre n'importe qui. J'espère juste qu'à Roland-Garros je serai dans la même forme qu'ici", a-t-il assuré à Rome.
Swiatek seule sur terre
Déjà trois fois lauréate à Paris, où elle avait déboulé au plus haut niveau en 2020, Iga Swiatek n'a -a priori- pas de concurrente sur terre battue.
Comme Serena Williams en 2013, la Polonaise semble sur une autoroute pour réussir le triplé Madrid-Rome-Roland-Garros. "J'ai confiance en moi (...) mais les Grands Chelems sont des tournois différents, il y a plus de pression sur les courts et en dehors", a-t-elle cependant souligné.
La seule qui semble en ce moment capable de lui donner du fil à retordre, Aryna Sabalenka, a été balayée en finale à Rome 6-2, 6-3.