Après de longues négociations pour les droits de retransmission, beIN Sports est finalement restée sur sa position. La chaîne qatarie demande un chèque au montant astronomique à la SNRT, contrairement au prix modique auquel la même chaîne a cédé les droits aux Français (Eurosport).
Pour que la SNRT puisse jouir des droits de diffusion de la CAN, il lui faudra débourser pas moins 10 millions de dollars. Un chiffre invraisemblable, comparé aux 600.000 euros que la chaîne Eurosport a payés à la chaîne d’Al Khalaifi. La SNRT a pourtant essayé de négocier une baisse, mais en vain. Les négocitations sont donc logiquement arrivées à un point de non retour. Pour comprendre l’origine de cette petite guerre non dite, il faut remonter à 2015.
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Selon plusieurs sources au sein de la FRMF, c’est le mémorandum d’entente signé entre la fédération de Lekjaa et celle des Émirats arabes unis de football qui en est la principale cause. Lors des discussions autour de cette coopération, les deux parties auraient évoqué la possibilité de «facilitation» des négociations futures, notamment au sujet des droits TV de la Botola Pro 1. Chose qui pourrait profiter à la chaîne émiratie concurrente de beIN Sports, Abu Dhabi Sports, qui est d’ailleurs en ce moment même en pôle position pour diffuser la Botola à partir de la saison prochaine.
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La SNRT serait donc tout simplement en train de payer les pots cassés des ponts d’ores et déjà coupés entre la FRMF et beIN Sports, une chaîne rancunière qui n’a pas l’habitude à ce qu’on lui dise non, comme ça a été le cas pour les droits TV du match Maroc-Côte d’Ivoire. Et ça risque de durer longtemps, car beIN détient les droits de la CAN jusqu'en 2027, ainsi que ceux de la Coupe du monde. La chaîne qatarie gardera donc le "monopole" dans la région MENA, oubliant certainement, que tous les amoureux du football ont généralement tous trouvé moyen de suivre le sport populaire à petits prix, voire gratuitement via internet.