Trop c'est trop! Après le scandaleux Portugal-Maroc, le résultat des Lions de l'Atlas est une nouvelle fois entaché d'irrégularités. Dans la rencontre opposant les coéquipiers de Boussoufa à ceux d'Andrés Iniesta, l'arbitre, ses assistants, et la funeste VAR (assistance vidéo aux arbitres) ont tous failli. Explications.
Dès le début de la rencontre, le corps arbitral ne remplit pas sa mission en laissant Gérard Piqué sur le terrain. Coupable d'un tacle assassin les deux pieds décollés du sol, le Catalan aurait dû être expulsé. No pasa nada.
Mais c'est en fin de match que s'opère le casse de la soirée. À la 90e minute, l'Espagne obtient un corner. L'arbitre indique qu'il doit être tiré du côté gauche dans le sens de l'attaque ibérique. Là où le ballon est sorti. Mais quand les joueurs de la Roja décident de le jouer rapidement côté droit ça ne choque personne. Ni Ravshan Irmatov, ni ses assistants, ni les préposés à la VAR, sans doute occupés à autre chose que leur devoir.
Un événement que n'a pas manqué de relever Hervé Renard à l'issue de la rencontre: "La seule question que je voudrais poser, c'est que sur le deuxième but égalisateur, le ballon est sorti d'un côté. Donc on attend le corner d'un côté, mais il est joué de l'autre. Est ce que c'est autorisé ? Sincèrement, je ne peux pas vous dire. Si cela ne l'est pas, c'est une énorme erreur d'arbitrage."
Que dit l'article 17 des lois du jeu de la FIFA? Précisément ceci: le ballon doit être positionné à l'intérieur de l'arc de cercle de coin le plus proche de l'endoit où le ballon a franchi la ligne de but. Dans ce cas pourquoi l'Ouzbek Ravshan Irmatov a-t-il laissé le corner se jouer à droite, contrairement à son indication, et surtout pourquoi ne l'a-t-il pas suivi comme le requiert le règlement?
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Nul ne remet en question la validation du but qui a suivi. Mais il aurait dû être avorté pour "vices de forme". Isco a joué rapidement le corner pour permettre à Carvajal de surprendre la défense marocaine-c'est son droit- mais Irmatov n'a pas regardé l'action. Et les conséquences sont choquantes.
Si le Maroc ne doit pas son élimination à cette énième erreur en sa défaveur, force est de constater que les multiples défaillances arbitrales n'ont pas aidé les Lions de l'Atlas. Pour une simple question de principe, c'est scandaleux.
