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EST-WAC: Ahmad Ahmad face à ses vieux démons

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Ahmad Ahmad a longtemps martelé que l’ère du clientélisme et du népotisme version Hayatou, était bel et bien résolue. Mais le scandale EST-WAC risque de replonger le foot africain dans ses travers, si le comité exécutif de la CAF ne rend pas justice au Wydad.
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Les dirigeants de l’Espérance sportive de Tunis sont de vrais magiciens. Vendredi 31 mai dernier, lors de leur finale retour de Ligue des Champions contre le Wydad de Casablanca, les Tunisiens, en complicité avec la CAF, ont fait croire au monde, pendant plus d’une heure de jeu, que la VAR était bien présente à Radès.

Ce tour de passe-passe aurait bien marché si Bakary Gassama avait validé le but de Walid El Karti. Seulement, le Gambien l’a refusé et les Wydadis ont alors exigé le recours à l’Assistance vidéo à l’arbitrage et levé le voile, au passage, sur l’un des plus grands scandales de l’histoire du football africain.

Démasqué, l’arbitre annonce que la VAR n’est pas opérationnelle et ce, depuis le début de la rencontre. Résultat: le match est interrompu pendant 1 heure et 25 minutes. Les dirigeants de la CAF, du Wydad et de l’Espérance ont investi le terrain sans trouver de solutions, avant qu’une décision, venue d’une des plus hautes autorités tunisiennes, n’ordonne à Gassama de donner le coup de sifflet finale et proclamer l’EST championne.

Complètement perdue, l’instance dirigée par le Malgache Ahmad Ahmad a argumenté ce choix par le "retrait" des joueurs marocains. Ce nouveau tour de magie n’a, comme le premier, convaincu personne, puisque l’équipe casablancaise n’a jamais quitté le terrain, ni annoncé officiellement au commissaire de la rencontre son abandon.

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Pour sauver la face, la CAF et l’Espérance ont, chacune de son côté, essayé de faire porter le chapeau à l’autre. L’EST a publié une lettre du fournisseur de la VAR (partenaire de la CAF), datant de la veille de la rencontre, annonçant que la technologie ne peut être prête pour le jour J. La Confédération africaine s’est, pour sa part, défendue en citant son règlement. Un règlement qui stipule que la VAR fait partie du cahier des charges, transmis à la Fédération tunisienne.

Très pointilleuse en matière de lois, la CAF devra donc appliquer ce même règlement qui stipule “que l’absence des arbitres désignés par la CAF est imputable à la fédération hôte, l’équipe du pays hôte sera déclarée perdante par deux (2) buts à zéro (0) et sera éliminée de la compétition quel que soit le résultat obtenu sur le terrain”. La VAR fait partie du corps arbitral et la CAF a désigné un arbitre pour gérer cette technologie, en la personne du Gambien Janny Sikazwe. Ainsi, l’Espérance de Tunis est une championne illégitime.

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Ce Comité exécutif de la CAF, présidé par Ahmad Ahmad, qui se réunira demain à Paris pour “débattre des issues règlementaires à réserver à cette rencontre”, se retrouve face à son premier vrai défi: appliquer son propre règlement et montrer que le clientélisme et le népotisme de l’ancien Comité exécutif n’ont pas de place dans cette nouvelle CAF.

Par Adil Azeroual
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