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EST-WAC: la FIFA doit-elle sanctionner la Tunisie?

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Wadii Jarii, président de la fédération tunisienne de football, a admis avoir demandé au ministre des Affaires étrangères de son pays d’influencer la CAF. Des aveux qui pourraient lui coûter cher.
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À force de jouer avec le feu, les responsables tunisiens vont finir par se brûler. La première étincelle a été jetée par le chef du gouvernement, Youssef Chahed, suite à la décision de la CAF de faire rejouer la finale retour entre le Wydad de Casablanca et l’Espérance sportive de Tunis pour des fuites sécuritaires. “Suite à la mascarade de la CAF, je salue nos unités sécuritaires qui constituent un exemple à suivre à travers le monde et ceux qui doutent de l’efficacité de nos institutions sécuritaires n’ont qu’à assumer leurs responsabilités. Un grand bravo au public de l’Espérance sportive de Tunis pour la discipline dont il a fait preuve lors du dernier match”, a publié le deuxième homme-fort de Tunisie sur sa page officielle Facebook.

S’en sont suivies les réactions de plusieurs acteurs (garde nationale, politiques et autres journalistes) mélangeant sport et politique et faisant d’un simple match de football entre deux clubs une affaire d’état.

Après une “trêve” de quelques jours, le président de la Fédération tunisienne de football est venu jeter de l’huile sur le feu en livrant des informations gravissimes qui risquent de lui coûter très cher.

À lire aussi: Youssef Chahed, le témoin qui n’a rien vu

Invité à l’émission “Al Ahad Arriyadi” (le dimanche sportif) sur la première chaîne nationale, Wadii Jarii, a avoué, en direct, avoir sollicité l’aide du ministère des Affaires étrangères tunisien dans le litige qui oppose le Wydad de Casablanca à l’Espérance Sportive de Tunis auprès de la Confédération africaine de football (CAF). “Avant la réunion du Comité exécutif de la CAF, j’ai fourni à notre ministre des affaires étrangères toute la liste des participants afin qu’il essaye de les influencer”, a indiqué Jarii.

Un acte hautement condamnable par la Fédération internationale de football (FIFA) puisque celle-ci interdit toute ingérence de la politique dans le sport, ce qui pourrait conduire l’instance à infliger des sanctions à la Fédération tunisienne de football.

En effet, l’article 19 des statuts de la FIFA oblige les associations à “diriger leurs affaires en toute indépendance et veiller à ce qu’aucun tiers ne s’y immisce, conformément à l’article 19 des présents Statuts”.

À lire aussi: Vidéo. Comment les Tunisiens ont tenté d’influencer la CAF

Avec cette sortie hasardeuse, le patron du football tunisien a littéralement tiré une balle dans le pied de l’Espérance de Tunis et mis le Wydad en position de force, si l’une des deux équipes saisit effectivementla Fédération internationale de football association et (ou) le Tribunal Arbitral du Sport. 

Par Mohamed Yassir
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2 commentaires /

  • Khalil
    Le 11 Jun. 2019 à 14h47
    On en fait trop d'un petit plat!!!!!!!!!!!!!
  • bouchareb
    Le 11 Jun. 2019 à 11h40
    a force de trafiquer,ils sont tombés aujourd hui.la messe est dite!
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