Par un communiqué publié sur ses réseaux sociaux, Hervé Renard a mis fin à sa collaboration avec le Maroc, 3ans et demi après son arrivée. Quels sont les ressorts de cette démission?
Une décision actée avant la CAN
Cela fait maintenant quelques mois qu'Hervé Renard sait qu'il va quitter le Maroc. Et la Fédération roayle marocaine de football (FRMF) aussi. La décision du sélectionneur était prise bien avant la CAN, comme il le précise dans son communiqué publié aujourd'hui. Avant cela c'est par un courrier envoyé ce week-end à sa hiérachie que le sélectionneur a officialisé une décision dont plus personne ne doutait, depuis l'élimination précoce des Lions de l'Atlas à la Coupe d'Afrique des Nations.
Lire aussi : Officiel. Hervé Renard quitte les Lions de l'Atlas
Des adjoints qui n'aident pas
Au fil des mois, les relations entre Renard et ses adjoints ont fini par se déteriorer. Même avec Patrice Beaumelle qu'il connaît depuis plus de dix ans. La participation de ce dernier et de Mustapha Hadji, sans en informer Renard, à une réunion sur l'avenir du football marocain n'a rien arrangé.
Lire aussi : Info360. Renard et la FRMF c'est fini!
Ce n'est pas un hasard si dans une récente interview, le double champion d'Afrique a laissé entendre qu'il était temps pour son accolyte de voler de ses propres ailes.
Enfin, la sortie médiatique post-CAN de Mustapha Hadji sur les ondes de Radio Mars laisse peu de place à l'interprétation, la rupture est consommée. Difficile de continuer dans ces conditions. Si Hadji devrait rester dans le giron de la FRMF, quid de Beaumelle?
Lire aussi : Mustapha Hadji: "Nous avons fait de mauvais choix"
La clause qui change tout
Au mois de février dernier, le contrat d'Hervé Renard a été modifié en sa faveur. Sa clause de rachat de contrat ayant disparu, le Français était depuis libre de se dégager de ses obligations, dès la fin de la CAN.
En cas de limogeage, la Fédération royale marocaine de football aurait dû lui verser un dédommagement d'environ 3 millions d'euros, son contrat expirant en 2022. Ce qui explique pourquoi l'instance présidée par Fouzi Lekjaa est restée muette depuis la sortie des Lions en Égypte, préférant attendre que le sélectionneur démissionne...