Aucune explication, aucune circonstance atténuante, ne viendront atténuer la terrible désillusion du peuple Marocain après cette élimination inattendue de la sélection nationale face au Bénin. Les Lions de l'Atlas quittent piteusement la CAN 2019, et les raisons de cet échec retentissant sont multiples:
Regrets éternels
En se faisant éliminer avant les quarts de finale de cette CAN 2019, les Lions de l'Atlas terminent leur campagne égyptienne loin de leurs objectifs initiaux, eux qui étaient considérés comme des favoris à la victoire finale. Au-delà du résultat brut, il convient de s'attarder sur les conditions de cette déconvenue.
Face à un adversaire incapable de gagner un match en phase de poules et qualifié au 2e tour d'une CAN pour la première fois, les Lions ont failli. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir été alertés sur la capacité de ces Écureuils à faire déjouer l'adversaire pour parvenir à leurs fins. Certes les coéquipiers d'Amrabat ont dominé les débats en monopolisant le ballon comme souvent mais cette fois, ils n'ont pas été sauvés par un coup du sort comme ce fut le cas contre la Namibie (victoire 1-0 sur un but contre son camp de Kemuine).
En confondant souvent vitesse et précipitation, mais surtout en ratant un grand nombre d'occasions de buts et un penalty dans le temps additionel, les Lions ont laissé filer la qualification pour les quarts de finale. Après l'élimination au premier tour du dernier Mondial, c'est une nouvelle désillusion pour le football marocain.
Inefficaces
Alors que les situations dangereuses se sont multipliées, les coéquipiers de Ziyech ne sont pas parvenus à en concrétiser plus d'une en 120 minutes face au Bénin. Ce n'est pas vraiment une surprise, tant ils ont peiné dans ce secteur depuis le début de la compétition. Sur les trois buts qui accompagnent leurs trois victoires au 1er tour, un seul l'a été dans le jeu, contre la Côte d'Ivoire. L''accent avait été mis avant la rencontre sur la nécessité de performer offensivement mais ça n'a pas empêché les trop nombreuses approximations dans le jeu offensif. Belhanda, Boufal et Ziyech ont eu de franches opportunités, mais n'ont jamais fait trembler les filets. Si En-Nesyri a profité du pressing de Boussoufa pour inscrire son 2e but dans cette CAN, ça n'a pas suffi. Surtout quand le Maroc se paye le luxe de manquer un penalty à la dernière minute du temps règlementaire.
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Renard a manqué d'audace
Quand une compétition se termine prématurément, le premier coupable est l'entraîneur. Et Hervé Renard n'échappera pas aux critiques. Si le sélectionneur assume sa responsabilité dans l'échec, force est de constater qu'il n'a pas su mettre tous les ingrédients nécessaires pour poser les conditions d'une qualification qu'il jugeait lui-même "obligatoire".
Sachant que l'adversaire refuserait de se livrer, le double champion d'Afrique aurait sans doute dû réfléchir à la meilleure manière de contourner ou de transpercer le bloc béninois. Par exemple pourquoi un Sofiane Boufal, très en vue lors de son entrée, n'a pas pris dès le début du match la place d'un Ziyech en difficulté depuis le début du tournoi? Pourquoi Youssef En-Nesyri s'est-il retrouvé si souvent isolé à la pointe de l'attaque? Et pas que face au Bénin. La réponse tactique de Renard à ce que proposait son ami Michel Dussuyer a fait défaut, et c'est le Bénin qui file en quarts. Le Maroc, lui n'a plus que les yeux pour pleurer.