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Lois homosexuelles: le Maroc n’a aucune leçon à recevoir des États-Unis

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Aux USA, la "gay panic" est une disposition de la loi qui permet, dans le cadre d'un meurtre à caractère homosexuel, d'alléger la peine de prison de l'accusé. Hallucinant quand on sait que les américains cherchent à discréditer le Maroc sur ces questions.
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Aux États-Unis, on peut tuer un homosexuel et ne pas passer un seul jour en prison! Une méthode de défense, rare et controversée, intitulée "gay panic" (peur homosexuelle), permet à un accusé de meurtre sur une personne homosexuelle, d’être acquittée ou d'alléger sa peine de prison.

Le suspect peut mentionner les avances non-désirées de la victime comme cause de l’homicide. Vous lisez bien. L’orientation sexuelle de la victime justifie le crime et réduit (parfois à néant) la peine. Cette loi est en vigueur, depuis plus de cinquante ans, dans la quasi-totalité des états américains.

L'American Bar Association, une organisation de juristes, appelle depuis plus de 5 ans à la condamnation de cette méthode de défense. Pour elle, il n'y a tout simplement pas de «fondement médical ou psychologique».

Mais d’où vient la "gay panic"? Elle a été inventée, au début du 20e siècle, par un psychiatre américain pour évoquer une angoisse déclenchée par la perversion, alors que ce dernier trouble n’est pourtant plus reconnu par l'Association américaine de psychiatrie aujourd’hui.



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En 2015, James Miller, 69 ans, a tué son voisin à coup de poignard et, alors qu’il aurait dû écoper, au moins, d’une peine comprise entre 2 à 10 ans, un jury populaire du tribunal d'Austin (Texas) l’a reconnu coupable d’homicide par négligence. Verdict? 10 ans de liberté surveillée, 6 mois de prison avec sursis, une amende de 11.000 dollars et 100 heures de travaux d’intérêt général pour l’ex-policier, qui a été jugé jeudi dernier. Comment s’en est-il sorti? Il a plaidé la "gay panic".

Il y a même une extension transphobe de cette ligne de défense, la "trans panic defense". En 2013, James Dixon a battu à mort Islan Nettles à New York. Il plaida la "trans panic", affirmant que son coup de folie a été causé par la découverte de la transidentité de Nettles. Il écope de 12 ans de prison, une peine très indulgente dans pareil cas.

Les États-Unis, où cette loi incompréhensible sévit depuis plus de cinquante ans, accusent à tort le Maroc de bafouer les droits des homosexuels, et s’en servent comme d’une arme pour tenter de le discréditer dans la course à l’organisation de la Coupe du Monde.

Celui dont la maison est de verre doit se garder de jeter des pierres aux autres…

Par Oumeïma Er-rafay
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