Le suspect peut mentionner les avances non-désirées de la victime comme cause de l’homicide. Vous lisez bien. L’orientation sexuelle de la victime justifie le crime et réduit (parfois à néant) la peine. Cette loi est en vigueur, depuis plus de cinquante ans, dans la quasi-totalité des états américains.
L'American Bar Association, une organisation de juristes, appelle depuis plus de 5 ans à la condamnation de cette méthode de défense. Pour elle, il n'y a tout simplement pas de «fondement médical ou psychologique».
Mais d’où vient la "gay panic"? Elle a été inventée, au début du 20e siècle, par un psychiatre américain pour évoquer une angoisse déclenchée par la perversion, alors que ce dernier trouble n’est pourtant plus reconnu par l'Association américaine de psychiatrie aujourd’hui.
Il y a même une extension transphobe de cette ligne de défense, la "trans panic defense". En 2013, James Dixon a battu à mort Islan Nettles à New York. Il plaida la "trans panic", affirmant que son coup de folie a été causé par la découverte de la transidentité de Nettles. Il écope de 12 ans de prison, une peine très indulgente dans pareil cas.
Les États-Unis, où cette loi incompréhensible sévit depuis plus de cinquante ans, accusent à tort le Maroc de bafouer les droits des homosexuels, et s’en servent comme d’une arme pour tenter de le discréditer dans la course à l’organisation de la Coupe du Monde.
Celui dont la maison est de verre doit se garder de jeter des pierres aux autres…