La poignée de main entre Kim Jong-un et Donald Trump survenue aujourd’hui à Singapour est historique. Jamais un président américain n’avait serré la main d’un leader nord-coréen. À cause d’un désaccord ancestral sur le nucléaire, les relations entre les deux États étaient glaciales. Le dégel est en cours. À côté de la dimension politique internationale de ce geste, l’actualité récente de Donald Trump risque bien d’influencer le vote de désignation du pays hôte de la Coupe du Monde 2026 mercredi. Voici pourquoi...
Le roi du money time
Ses prises de positions et sa personnalité surprennent. Son style et ses menaces détonnent. Force est de constater que Donald Trump ne laisse personne indifférent. Son action permanente pour défendre les intérêts de son pays a une répercussion mondiale, qu’elles soient positives ou négatives. Deux séquences survenues dans les derniers jours retiennent l’attention: en annonçant vendredi dernier son souhait de gracier à titre posthume le boxeur légendaire Mohamed Ali, le locataire de la Maison Blanche a indéniablement marqué des points. Quel sportif est plus iconique et universel que Cassius Clay (identité de naissance de Mohamed Ali, ndlr)? Personne! C’est donc un signal fort envoyé au monde qui intervient à moins d’une semaine du vote.
Aujourd’hui, l’image de la poignée de main avec le leader nord-coréen, assortie d’une promesse de dénucléarisation a fait le tour de la planète en quelques heures. Elle renvoie l’image d’un président pragmatique, qui œuvre pour la paix. Symboliquement, c’est un succès notoire. Les tweets, les insultes, et les menaces, sont mis de côté, surpassés par l’actualité qui vampirise les esprits. Et forcément, United 2026 en profite, comme le confirme le New York Times. L’un des quotidiens les plus lus au monde décompte le nombre d’intentions de vote en faveur de l’un ou l’autre des candidats à l’organisation de la 1ère Coupe du Monde à 48 équipes. Et la candidature tripartite est sérieusement montée en puissance ces derniers jours.
Que reste-t-il au Maroc?
La candidature du Royaume, elle, n’a pas brillé par son exubérance durant cette campagne. Question de culture sans doute. Les dirigeants de Maroc 2026 ont laissé le terrain de la communication, souvent tonitruante, à Donald Trump. Mais comment lutter dans ce domaine contre l’homme le plus puissant de la planète? Nous saurons demain si l’option de la diplomatie feutrée et le renfort des ambassadeurs se révèlent efficaces. Le Maroc est un pays de football où la ferveur est exceptionnelle. Sa candidature présente de nombreux avantages en terme de compacité, de fuseaux horaires, et offrira d’importantes opportunités commerciales aux partenaires asiatiques et européens. Des arguments qui peuvent séduire bon nombre de fédérations, en plus des alliés africains. À United 2026 et Trump, le pouvoir et la force. À Maroc 2026 le romantisme et l’espoir. De quel côté penchera la balance? Réponse demain à la mi-journée…