Tout fin connaisseur du football africain imagine déjà le scénario de la future présidentielle de la CAF, prévue le 16 mars. Un clap de fin ? Un même Issa Hayatou qui remonte les marches avant d’atteindre une estrade qu’il a campée pendant 30 ans. Si le Camerounais est réélu à la tête de la plus grande instance du football africain pour la 8e fois consécutive depuis 1988, il pourra prétendre à 3 autres mandats, car évidemment … la loi n’est pas rétroactive.
L’homme de 70 ans peut donc diriger la confédération africaine de football jusqu’à ses … 82 ans. On imagine donc qu’en Afrique, à l’instar des présidents inamovibles, c’est surtout le pouvoir qui détermine la santé du candidat et non l’inverse. À en croire ses plus grands détracteurs, tant que Issa Hayatou sera au poste, il n’a pas à s’inquiéter du moindre pépin physique. Même le rhume tremble face à l’ancienne «gloire» du sport camerounais.
Mais sincèrement, qui ne connaît pas Hayatou et qui oserait le déloger ? Le Gabon ? Auquel la CAF a accordé l’organisation d’une coupe d’Afrique alors que seul deux pelouses sur 4 sont valables pour y disputer des matchs de football. Le Kenya ? Un autre pays qui a obtenu l’organisation du CHAN, avant de réaliser qu’il est encore incapable de réussir des compétitions/événements de ce calibre. Tous les pays africains, sans exception, ont un jour ou l’autre mangé dans le creux de la main de celui qui fait la pluie et le beau temps au sein de la CAF depuis 1988.
Ces 4 millions d’euros sont à distribuer aux joueurs, aux staffs et personnels … qui ont gagné une compétition parrainée et sponsorisée par des géants pétroliers (Total) ou de la télécommunication (Orange). C’est logiquement rouge de honte qu’on ose répondre à quiconque qui pose la question. « Combien rapporte la ligue des champions africaine ?»
La prime de 2 millions d’euros réservée à l’équipe qui remporte la ligue des champions CAF, c’est tout juste le double de ce que le président du PSG avait promis à chacun de ses joueurs en cas de qualification contre le Barça en Ligue des champions.
Le 16 mars prochain, des comptes sont à rendre, mais que personne n’ose demander … A part le Malgache Ahmad Ahmad, un candidat ambitieux, qui a osé défier celui qu’on croyait intouchable à une bataille «loyale» pour le trône. Chapeau bas.