"Money Talks"
"Money Talks" (L’argent parle) est l’une des expressions préférées des Américains. Le pouvoir du dollar US n’a pas de limites, et Donald Trump ne manque pas de le rappeler quand cela devient nécessaire. Le président de la 1ère puissance du monde a mêlé la politique au football sans que la FIFA n'y trouve à redire... Étonnant.
Dans la foulée, en marge de la réception du Chef d’État nigérian, Muhammadu Buhari, le président américain a changé de ton et de discours. De façon plus insidieuse, il a appelé tous les Africains à voter pour le dossier nord-américain parce que tout simplement... ils ont intérêt à le faire pour de futurs éventuels "partenariats".
"On espère être des partenaires économiques pour les nations du continent africain, et à travers le monde. Le bien arrive lorsqu'on respecte ses engagements avec les Etats-Unis. On espère que, comme on vous supporte, vous ferez de même pour notre dossier de candidature pour le Mondial 2026, avec le Canada et le Mexique" a déclaré Trump.
Quelques jours plus tard, les Sud-africains ont été les premiers à retirer leur soutien à Maroc 2026. Dans un communiqué, la SAFA a affirmé que ses représentants voteront “pour le dossier le plus fort” le 13 juin prochain à Moscou. Joli “passement de jambes” des Sud-africains, qui risque de d'entraîner plusieurs autres pays qui dépendent des États-Unis… comme le Nigéria (plus d’un milliard de dollars d’aides par an), la Somalie ou encore la Tanzanie...
Le Commonwealth est un risque pour Maroc 2026
Au-delà de l’aspect financier pur et dur, le Commonwealth est un concept qui oblige le riche (Royaume-Uni et son fidèle allié, les États-Unis...) à donner aux “pauvres”. Assistance militaire, assistance économique et financière… tout y est. Or, cette organisation de 53 pays compte 19 membres… africains, qui dépendent fortement de l’aide des deux géants.
Ce dimanche, Bahreïn a accueilli à bras ouvert des représentants de United 2026, et le Prince Salman bin Hamad Al Khalifa a "salué le rôle du football dans le rapprochement des pays et des peuples." Ce pays a donc déjà fait son choix.
De son côté, le comité de candidature marocain oeuvre en coulisses. Vendredi, le président de la FRMF, FouZI lekjaa, a posé aux côtés de son homologue de la fédération allemande, Reinhard Grindel, pour continuer à s'attirer la sympathie des votants européens. Si l'Allemagne suit la France, ce sera toujours ça de pris pour Maroc 2026, et un signal très fort envoyé au reste du vieux continent.
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